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Actualités - CHRONOLOGIE

Social - Un nouveau service public prend les devants, en prévision des privatisations Les transports en commun seront en grève à partir de mercredi(photo)

Le secteur des transports en commun est touché à son tour par le programme de privatisation qui doit affecter de nombreux services publics. En prévision de ces privatisations, et à l’exemple de leurs collègues de l’EDL, des municipalités et des offices d’eau, les salariés de ce secteur ont pris les devants et décidé de défendre, par le moyen de la grève, leurs emplois et leurs droits acquis. Les syndicats d’employés et d’ouvriers des chemins de fer et des transports en commun ont annoncé hier qu’ils seront en grève à partir de mercredi matin, jusqu’à la satisfaction de leurs revendications professionnelles et salariales. Un sit-in de tous les employés est prévu, demain matin, devant le siège du ministère des Finances. La grève a été annoncée à partir du siège de la CGTL, et en présence du président de la centrale, Ghassan Ghosn, qui lui a apporté son soutien, « en l’absence d’une politique des transports claire qui tienne compte du coût des transports pour les catégories à revenu limité ». De son côté, le président du syndicat des employés et ouvriers des transports en commun, Hassan Kanso, a mis en évidence les raisons qui poussent les deux syndicats à proclamer la grève. M. Kanso a affirmé que c’est en désespoir de cause, après un an et demi de négociations avec les ministres du Travail, des Transports et des Finances que la décision a été prise. Il s’agit notamment d’obtenir le paiement de l’intégralité des indemnités de fins de service dont 240 employés ont été privés entre 1996 et la fin de l’année 2001. Ces indemnités dues aux retraités, démissionnaires ou familles d’employés décédés, l’État s’obstine à n’en pas parler, et à faire comme si elles n’existent pas. Mais cette revendication, pour être centrale, est loin d’être la seule. Le syndicat a demandé, parallèlement, que l’Office des chemins de fer et des transports en commun (OCFTC) soit dynamisé, même s’il doit ultérieurement être privatisé. Selon le syndicat, un programme de développement doit compendre : – la récupération des biens-fonds de l’office, soit quelque 9 millions de mètres carrés et leur exploitation rationnelle ; – l’achat de pièces de rechange pour les autobus opérationnels et l’achat de nouveaux véhicules adaptés au transport urbain ; – la garantie de la pérennité de l’emploi pour les salariés et la création de nouveaux emplois, ainsi que la mise à niveau de l’office avec les autres services publics candidats à la privatisation en ce qui concerne la garantie de l’emploi et les droits acquis. L’idée d’un élagage des employés en surnombre est totalement refusée ; – le calcul des indemnités de service sur le même mode que le reste des services publics et offices autonomes. Le montant de ces indemnités, note-t-on, est « gelé » depuis 7 ans sous prétexte que les finances de l’office sont déficitaires. Pourtant, un prélèvement de 3 % s’applique sur ces salaires en prévision de l’indemnité de service ; – le paiement du forfait de 6 000 livres en application de la décision prise en mars dernier et qui s’applique dans tous les offices autonomes sauf, paradoxalement, dans l’Office des transports en commun. Pour conclure, M. Kanso a réclamé le déblocage des crédits nécessaires au paiement intégral des indemnités de fin de service, aussi bien pour la période comprise entre 96 et 2001, que pour l’année en cours, enfin le déblocage d’un montant de 7 milliards de livres prévu au budget pour développer les services de l’office.
Le secteur des transports en commun est touché à son tour par le programme de privatisation qui doit affecter de nombreux services publics. En prévision de ces privatisations, et à l’exemple de leurs collègues de l’EDL, des municipalités et des offices d’eau, les salariés de ce secteur ont pris les devants et décidé de défendre, par le moyen de la grève, leurs emplois...