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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL DE TRIPOLI - Cheb Mami et Amina en double concert de clôture L’ énergie communicative du raï-pop (photos)

Le Festival de Tripoli a clôturé sa première édition sur les rythmes métissés de deux vedettes « francophones » de la world music : Amina et Cheb Mami. Francophones, parce que la chanteuse franco-tunisienne et le «petit môme» (traduction littérale de Cheb Mami) du raï algérien ont été lancés à partir de la France, où ils résident. Et parce que leur notoriété, pour internationale qu’elle soit, reste quand même très reliée aux pays francophones. Même s’il est vrai que le rayonnement de Desert Rose, la chanson que Cheb Mami a enregistrée, il y a deux ans, en duo avec Sting, l’a propulsé dans les hit-parades mondiaux. Desert Rose a d’ailleurs été le point culminant du double concert qui s’est déroulé dans le cadre – joliment aménagé – de la foire Rachid Karamé à Tripoli. La soirée, à ciel ouvert et caressée par une légère brise, aurait pu être nettement plus agréable s’il n’y avait eu un retard inexpliqué d’une heure quinze minutes, avant l’entrée en scène d’Amina en première partie. Amina, qui, malgré toute sa grâce et sa gentillesse, n’a pas vraiment réussi à accrocher un public venu essentiellement pour Cheb Mami. Elle n’avait pourtant pas ménagé ses efforts. Virevoltant dans sa robe à «cherwals» inspirée des tenues traditionnelles des femmes de Tunisie, esquissant quelques pas de danse par-ci, quelques arabesques par-là et surtout vocalisant, à gorge déployée, de sa voix puissante, claire et modulée qui semble habiter l’espace, Amina a tenté désespérément de faire bouger le public. Fusion ethno-pop Il est vrai qu’en dépit de très beaux thèmes de chansons (la paix, la fin des conflits religieux, la tolérance, la dureté de l’émigration et bien sûr l’amour), la musique (orientale, jazz, indienne, pop, techno, etc) les paroles (dialecte tunisien, français et anglais) trop mélangés donnent parfois des airs décousus. Certains titres sortent cependant du lot : Yalil, son premier grand succès, Le dernier qui a parlé, la chanson pour laquelle elle a remporté l’Eurovision ou encore Wadiyé à l’harmonieux mélange de rythmes vifs. C’est à minuit moins le quart que le Cheb entre en scène. Dès les premières notes, le public réagit. Il faut dire que sa musique est dynamique et sa voix électrifiante. Entouré de ses musiciens, qui font habilement fusionner les instruments traditionnels, derbouka et violon aux claviers, batteries, basses et guitares électriques, le prince du raï chante... et la foule ondule au rythme savamment sinueux de la tessiture aiguë de sa voix. Dellali, Méli Méli et Desert Rose... Après ces trois tubes, les plus âgés commencent à quitter, fatigués par une trop longue attente – et un trajet non négligeable, pour ceux qui viennent de Beyrouth– tandis que les plus jeunes continuent à suivre avec enthousiasme l’enchaînement de titres au mélange de «raï-bédouin-pop-techno-funk-reggae et gitan». Une déferlante envoûtante et endiablée de sonorités qui a galvanisée la jeunesse tripolitaine. Gagnée par l’énergie communicative du raï. Zéna ZALZAL
Le Festival de Tripoli a clôturé sa première édition sur les rythmes métissés de deux vedettes « francophones » de la world music : Amina et Cheb Mami. Francophones, parce que la chanteuse franco-tunisienne et le «petit môme» (traduction littérale de Cheb Mami) du raï algérien ont été lancés à partir de la France, où ils résident. Et parce que leur notoriété, pour...