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Actualités - CHRONOLOGIE

Khatami promet 50 millions de dollars d’aide à Kaboul Téhéran maintient son refus d’extrader aux États-Unis des membres d’el-Qaëda

L’Iran a annoncé hier son intention de continuer à extrader vers leur pays les membres d’el-Qaëda arrêtés sur son territoire, mais a réitéré son refus de les livrer aux États-Unis, comme le souhaite Washington. « À chaque fois qu’un ressortissant étranger entre en Iran illégalement, en provenance d’Afghanistan, il est remis à son pays », a déclaré le porte-parole du gouvernement Abdollah Ramezanzadeh. « Dans cette affaire, nous n’avons aucune coopération particulière avec les États-Unis, mais nous sommes en contact avec les pays dont ces personnes sont des ressortissants », a-t-il poursuivi. « Dès que nous avons retrouvé des gens qui ont été membres d’el-Qaëda, nous les avons arrêtés et renvoyés dans leurs pays », avait déjà déclaré mardi le président Mohammad Khatami, lors d’une visite à Kaboul. En février, alors que Téhéran avait annoncé l’arrestation de quelque 150 « sympathisants » d’el-Qaëda ou membres de leurs familles, le chef de la diplomatie Kamal Kharazi avait rejeté l’idée de les extrader aux États-Unis. Sur ces quelque 150 personnes, une majorité étaient des Koweïtiens ou Saoudiens. La récente extradition de 16 d’entre eux, en Arabie saoudite, a été vue par Ryad comme un signe d’une « coopération irano-américaine ». Téhéran a démenti, inscrivant son attitude dans le cadre de la « lutte antiterroriste » de l’Onu. Dans le même temps, la presse iranienne annonçait la conclusion de plusieurs accords par le président iranien Mohammad Khatami avec des responsables afghans, lors de sa visite mardi à Kaboul, pour aider à la reconstruction de l’Afghanistan. L’Iran a promis à Kaboul une aide d’urgence de 50 millions de dollars, en plus de l’aide globale de 550 millions USD promise lors de la conférence des donateurs de Tokyo en janvier. Téhéran va également octroyer 2 000 bourses universitaires à des étudiants afghans, et un deuxième poste frontalier doit être inauguré prochainement dans la région de Milak, dans le sud de l’Afghanistan, indiquent les journaux. Le guide de la République islamique d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a de son côté accusé les États-Unis de chercher à imposer leur hégémonie sur le monde et a assimilé « le langage » du président américain George W. Bush à Adolf Hitler, a rapporté la radio iranienne. L’ayatollah Khamenei a affirmé, selon la radio, que les dirigeants américains « s’adressent au monde avec un langage de la force qui rappelle celui d’Hitler ». Le porte-parole du gouvernement iranien a pour sa part exclu hier une opération américaine militaire contre l’Iran, estimant que les dirigeants américains étaient, cette fois-ci, « trop intelligents pour attaquer l’Iran ».
L’Iran a annoncé hier son intention de continuer à extrader vers leur pays les membres d’el-Qaëda arrêtés sur son territoire, mais a réitéré son refus de les livrer aux États-Unis, comme le souhaite Washington. « À chaque fois qu’un ressortissant étranger entre en Iran illégalement, en provenance d’Afghanistan, il est remis à son pays », a déclaré le...