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Actualités - CHRONOLOGIE

Attentat de Batchay - Le gardien de prison aurait reçu des menaces par téléphone Akouri avait supervisé l’exécution de trois militants de Isbat al-Ansar

Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Maroun Zakhour, et les services sécuritaires concernés ont poursuivi hier l’enquête sur la triple explosion survenue dimanche matin dans l’immeuble Akouri-Jreije à Batchay. M. Zakhour a recueilli la déposition du sergent Georges Akouri en présence des chefs des services sécuritaires. Les premiers résultats de l’enquête ont permis d’établir que le sergent Akouri avait été chargé d’organiser et de superviser l’exécution de trois membres du groupuscule intégriste Isbat al-Ansar, condamnés à mort par la Cour de justice pour l’assassinat, à Mazraa, du chef de la Jamaa islamiya au Liban, cheikh Nizar Halabi. L’exécution s’était déroulée dans l’enceinte du centre carcéral de Roumié, au Metn. Toujours selon les résultats de l’enquête préliminaire, le sergent Akouri, gardien à la prison centrale de Roumié, aurait reçu une série de menaces par téléphone. Il serait donc la personne visée dans l’attentat au cours duquel l’épouse de son oncle paternel, Maha Akouri (55 ans), avait trouvé la mort alors que la fille de cette dernière, Dolla Akouri (32 ans), était grièvement blessée. Apparemment, les charges étaient soigneusement minutées pour exploser à la sortie du sergent Akouri de son domicile, avec un intervalle de cinq minutes entre chaque déflagration, et ce dernier n’a eu la vie sauve que parce qu’il avait quitté sa maison, en compagnie de sa femme et de ses enfants, quelques minutes plus tôt que d’habitude et avant la première explosion. Les charges, dissimulées en des endroits précis de l’immeuble en cours de construction et additionnées de clous, étaient conçues pour infliger de lourdes pertes en vies humaines. Rappelons que le groupuscule intégriste Isbat al-Ansar a plusieurs crimes à son actif. Outre l’assassinat de cheikh Nizar Halabi, cette formation islamiste est à l’origine des incidents de Denniyé au cours desquels plus d’une dizaine de personnes, des militaires pour la plupart, avaient été tuées. À l’issue de ces incidents sanglants, certains membres de la formation avaient trouvé asile au camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué à proximité de Saïda, une véritable zone de non-droit où se terrent la plupart des criminels recherchés par la justice, notamment le tristement célèbre Abou-Mahjan et, plus récemment, Abou Obeida, l’assassin des trois membres des services de renseignements de l’armée, qui s’y était réfugié avant d’être livré aux autorités. Rappelons également qu’au cours d’une interview accordée dimanche à L’Orient-Le Jour, Abdallah Chreydi, chef d’un autre groupuscule fondamentaliste, Isbat al-Nour, avait confirmé que les trois fugitifs de Denniyé avaient loué des maisons à Aïn el-Héloué, ajoutant toutefois qu’ils avaient quitté le camp de réfugiés « à l’issue de l’affaire Abou Obeida ».
Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Maroun Zakhour, et les services sécuritaires concernés ont poursuivi hier l’enquête sur la triple explosion survenue dimanche matin dans l’immeuble Akouri-Jreije à Batchay. M. Zakhour a recueilli la déposition du sergent Georges Akouri en présence des chefs des services sécuritaires. Les premiers résultats de...