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Actualités - CHRONOLOGIE

Opposition - Après deux jours de débats, le CPL clôture son congrès « Le choix souverainiste a fait ses preuves », affirme le courant aouniste

Au bout de deux jours de réunions intensives, le Congrès aouniste a clôturé hier ses travaux en publiant un communiqué, qui rappelle les grandes lignes de son action et explique sa nouvelle détermination à s’engager totalement dans l’action politique. En des termes violents et clairs, le CPL a précisé que la priorité reste à la souveraineté totale du Liban et à sa libération de l’occupation syrienne. Mais pour cela, la sécurité, les libertés et la prospérité économique sont indispensables, ainsi qu’un dialogue profond entre les Libanais, en dépit des tentatives syriennes pour l’entraver. Après douze ans de boycott systématique de l’État, le courant aouniste a donc décidé de s’impliquer dans toutes les batailles, à travers le système en place. La centaine de cadres aounistes réunis à Paris ont finalement choisi d’agir. Les spéculations sur le timing de cette décision seront sans doute légion dans le monde politique, mais il est certain que la gravité des circonstances régionales ainsi que l’essai concluant de l’élection partielle au Metn ont été déterminants, dans l’adoption de cette décision. D’ailleurs, dans son communiqué final, à l’issue du congrès de Paris, le CPL a expliqué que le climat conflictuel qui règne sur le monde après les événements du 11 septembre rend l’existence du Liban, en tant que berceau des cultures et lieu de rencontre des civilisations, de plus en plus indispensable. Le communiqué précise ainsi que le message du Liban doit être renforcé, afin de devenir un foyer de stabilité dans un Moyen-Orient en ébullition. Mais pour que cela puisse se produire, il faut d’abord que le Liban soit un pays souverain, sans partage et sans nuances, car la souveraineté est une valeur absolue, non sujette à l’interprétation. La Syrie, entrave au dialogue Le communiqué ajoute que la souveraineté ne peut se réaliser qu’à travers la libération du territoire et l’aplication des résolutions internationales, notamment la 520 qui met un terme à l’occupation syrienne. Les troupes syriennes, poursuit le communiqué, se trouvent au Liban depuis 26 ans, officiellement pour y rétablir la paix civile, mais cette paix ne peut régner qu’à travers trois conditions : la sécurité, les libertés publiques et la prospérité économique. Or, ces trois conditions sont loin d’être réalisées. Sur le plan de la sécurité, les crimes, les assassinats, les arrestations et les procès fantoches sont monnaie courante et ils sont souvent le fait de l’occupant et de ses instruments. Les libertés publiques sont en état de confiscation permanente et les poursuites contre les médias ainsi que les arrestations de militants sont un échantillon suffisant des violations des droits de l’homme par l’occupant. Quant à la prospérité économique, elle n’est plus qu’un rêve. Pour les aounistes, le dialogue interne est une nécessité, même et surtout parce que la Syrie n’a cessé d’entraver toutes les tentatives de retrouvailles entre les Libanais, faisant de son mieux pour exacerber les conflits. Ses objectifs sont clairs, mais ils n’empêcheront pas le CPL de continuer à œuvrer pour un dialogue entre toutes les parties libanaises. Une opposition active pour une représentation réelle Sur le plan politique, le CPL est décidé à s’impliquer dans une opposition active et pacifique, nationale et démocratique. Le CPL participera donc à toutes les élections, dans le but de créer le climat favorable à une représentation réelle. Pour le CPL, la participation est un des moyens de lutter contre l’occupation syrienne, en renforçant l’esprit de citoyenneté et les composantes d’une société civile non confessionnelle, afin d’aboutir à un nouveau contrat social libre qui paverait la voie à l’avenir. Le CPL déplore l’absence de vision économique et la mauvaise gestion, ainsi que les mauvais paris de la classe dirigeante. Pour lutter contre la crise économique, il appelle à un congrès général, social et national. Dans son communiqué, le CPL dénonce le manque de respect de l’environnement et appelle à un état d’urgence écologique. Tout comme il condamne totalement le terrorisme, précisant que le Liban en est la première victime. Selon lui, le meilleur moyen de lutter contre ce phénomène est de favoriser l’émergence de régimes démocratiques, basés sur le respect des valeurs humaines. Enfin, le CPL a mis l’accent sur le rôle des émigrés dans l’appui à la mère patrie et à ce sujet, il a vu dans le projet de loi condamnant la Syrie présenté au Congrès américain, l’occasion pour le Liban de retrouver une souveraineté réelle. En guise de conclusion, le CPL affirme que le choix de la souveraineté a désormais fait ses preuves et montré qu’il était un pari gagnant.
Au bout de deux jours de réunions intensives, le Congrès aouniste a clôturé hier ses travaux en publiant un communiqué, qui rappelle les grandes lignes de son action et explique sa nouvelle détermination à s’engager totalement dans l’action politique. En des termes violents et clairs, le CPL a précisé que la priorité reste à la souveraineté totale du Liban et à sa...