Mobilisation du bloc Hariri

Quatre députés du bloc Hariri ont immédiatement répondu à l’appel du ministre Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, en exhortant notamment les employés de l’EDL à renoncer à leur mouvement de grève. Ils ont estimé dans ce cadre que leurs revendications ne sont pas justifiées dans la mesure où le projet de loi en tient déjà compte. Walid Eido a déclaré : « Je comprends le recours à la grève, mais celle-ci doit être conforme aux règlements et aux législations en vigueur ». Concernant l’utilité de ce mouvement, il a ajouté : « Nous comprenons qu’il puisse y avoir des droits à réclamer, mais les grévistes sont aussi des citoyens qui doivent prendre conscience de la réalité libanaise. Nous sommes en pleine saison touristique (...) et nous savons que l’électricité est vitale pour l’économie ». M. Eido estime en outre que « la loi ne lèse personne », et conseille aux employés de l’EDL de renoncer à leur mouvement pour éviter de s’exposer à des poursuites judiciaires. Le député Mohammed Kabbani a estimé pour sa part que le mouvement de protestation était totalement injustifié pour les principales raisons suivantes: «- La grève est illégale du fait qu’il n’y a eu ni contact préalable avec l’administration de l’EDL, ni médiation du ministre du Travail. - Le mouvement est dirigé contre un projet de loi, ce qui est aussi totalement illégal. - Le projet de loi en question ne porte pas atteinte à la pérennité de l’emploi. En outre, si les employés décident de démissionner, ils auront droit à leurs indemnités, et à des indemnités supplémentaires équivalant à trente mois de salaire.» Selon M. Kabbani, un individu qui aurait travaillé plus de cinq ans à l’EDL pourrait donc toucher entre 30 et 200 millions de LL. Le député Atef Majdalani a estimé de son côté que l’attitude des grévistes « semble dirigée contre le projet de privatisation », alors que M. Jean Oghassepian a affirmé que le mouvement contestataire du syndicat allait causer des pertes de plusieurs milliards de LL par jour.