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Actualités - CHRONOLOGIE

EDL - Positions contradictoires au sein du syndicat concernant l’arrêt de la production Beydoun menace les employés de poursuites judiciaires

À la veille de la réunion parlementaire qui sera essentiellement consacrée au projet de la loi sur la privatisation du secteur de l’électricité, les employés de l’EDL ont poursuivi leur mouvement de protestation en s’abstenant de procéder hier aux réparations des pannes survenues au niveau du réseau électrique, sauf quand ces pannes risquaient de « présenter un danger » pour les citoyens. Ils continueront aujourd’hui encore à boycotter les travaux de réparation. Iront-ils jusqu’à stopper la production de courant ? Il y a des risques, si les députés réunis ce matin décident d’approuver la loi sur la privatisation du secteur sans amender l’article relatif aux indemnités des employés de l’office. Quoi qu’il en soit, selon le président du syndicat des employés de l’EDL, Émile Geha, tout dépendra de la volonté des parlementaires de donner satisfaction à leur principale revendication qui consiste à garantir le droit des employés aux indemnités de fin de service. « En effet, a déclaré M. Geha lors d’une conférence de presse donnée au siège de l’EDL, une fois le projet de loi approuvé, l’office sera liquidé. » En d’autres termes, les employés de l’office craignent que le texte voté ne les prive de leur droit à des indemnités sur base d’un, de deux ou de trois mois de salaires conformément au décret 2 444. Revenons à la question essentielle de la production : lors de la même conférence, le vice-président du syndicat, Tarek Rifaï, s’est exclamé avec véhémence : « La décision d’arrêter le travail dans les usines de production a déjà été prise au sein du syndicat, et elle sera rendue publique en temps opportun. » Répartition des rôles, ou divisions et contradictions au sein du syndicat ? Émile Geha a pratiquement exclu pour sa part tout arrêt de la production, en affirmant que jamais une telle décision n’a été prise dans « l’histoire de l’office ». Contacté en soirée par L’Orient-Le Jour, le chef du syndicat a indiqué que les employés et les ouvriers de l’EDL avaient à cœur « l’intérêt public » et qu’il n’était donc pas question de cesser la production de courant. Le ministre de l’Énergie, Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, a également donné à L’Orient-Le Jour des assurances formelles et concrètes à ce sujet. « Tout ce que les employés peuvent faire, c’est éviter de se rendre à leur lieu de travail, mais ils ne peuvent en aucun cas arrêter les machines de production, sous peine d’encourir des poursuites judiciaires. » Est-il possible d’aboutir à un règlement ou au moins à un compromis dans cette affaire ? Il semble qu’une fois de plus – comme pour le dossier de la téléphonie mobile – la solution soit entre les mains du président de la Chambre, Nabih Berry. C’est du moins l’avis d’Émile Geha, qui estime d’autre part que « les députés sont responsables de l’avenir de 3 000 familles ». Le ministre concerné, Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, a exhorté les blocs parlementaires, les partis et les forces politiques à prendre franchement position dans cette affaire. Il a en outre déclaré à L’Orient-Le Jour qu’il envisageait la dissolution du syndicat des employés de l’EDL. De toute manière, l’office « prendra des sanctions administratives contre les grévistes conformément aux règlements et aux lois en vigueur », a indiqué M. Beydoun, avant de poursuivre : « Durant cette année, le syndicat a organisé six mouvements de grève qui ont causé à l’office et à l’État suffisamment de pertes matérielles pour justifier des poursuites contre ses membres. En outre, la grève actuelle est dirigée contre le Parlement et non contre l’EDL, comme si l’office était implicitement solidaire du mouvement de protestation », a-t-il ajouté. Et de rappeler que la grève elle-même est illégale du moment qu’il n’y a pas eu au préalable une médiation du ministre du Travail, comme le stipule la loi. Le ministre de l’Énergie a ainsi qualifié ce mouvement de protestation de « crime contre le pays », tout en se demandant pourquoi les syndicats n’avaient pas décrété la grève quand la loi sur les télécommunications – qui prévoit les mêmes conditions d’indemnisation – avait été approuvée. Selon M. Beydoun, les employés de l’office exigent de toucher leurs indemnités et d’être embauchés de nouveau. « Or, nous avons évalué leurs indemnités à environ 500 à 700 milliards de LL, alors que l’EDL perd annuellement entre 300 à 400 millions de dollars », a-t-il précisé, avant d’exhorter les blocs parlementaires à prendre position à ce sujet, « d’autant plus que nous sommes en pleine saison touristique ».
À la veille de la réunion parlementaire qui sera essentiellement consacrée au projet de la loi sur la privatisation du secteur de l’électricité, les employés de l’EDL ont poursuivi leur mouvement de protestation en s’abstenant de procéder hier aux réparations des pannes survenues au niveau du réseau électrique, sauf quand ces pannes risquaient de « présenter un danger...