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Actualités - OPINION

OPPOSITION - Congrès annuel aouniste à Paris Le CPL opte pour la participation politique

Paris – De Michel HAJJI GEORGIOU Une centaine de cadres du courant aouniste, venus du Liban, de France, des États-Unis, d’Australie, d’Amérique du Sud et du Canada se sont réunis les 10 et 11 août en congrès annuel sous la présidence de l’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, au Novotel, à Paris. L’occasion pour la formation de procéder à une évaluation de son action sur l’année écoulée, riche en événements qui se sont avérés déterminants pour les orientations politiques du courant, tant sur le plan local – à l’instar de la participation à la partielle du Metn – qu’international – les attaques du 11 septembre 2001 et leurs conséquences sur la politique de l’Administration Bush. L’occasion aussi pour les aounistes de définir les orientations de leur politique en vue des prochaines échéances sur la scène politique locale, comme les élections législatives de l’an 2005. Sans oublier, bien sûr, l’essentiel, le concept-clé qui anime le discours du général Aoun depuis des années et qui caractérise l’action du Courant patriotique libre (CPL-aouniste) : la lutte contre ce qu’il considère être «l’ occupation syrienne » du Liban et le rétablissement de la souveraineté. Parmi les participants, on notait la présence des anciens ministres Edgard Maalouf et Issam Abou Jamra, du représentant au Liban du général Aoun, le brigadier Nadim Lteif, du responsable du Rassemblement pour le Liban (RPL-France), Simon Abi Ramia, du président de la section étudiante du CPL, Tony Harb, et d’un vaste éventail de partisans actifs dans différents domaines de la société civile – le représentant du CPL au Venezuela, Ghassan Makary, a tenu à participer au congrès malgré la situation très critique au plan de la sécurité qui prévaut actuellement dans ce pays d’Amérique du Sud. Les responsables aounistes ont évoqué les trois thèmes principaux qui constituent la pierre angulaire du projet et du discours politiques du courant aouniste : la lutte pour le retrait syrien du Liban et la souveraineté et l’indépendance du Liban, la nécessité de trouver une solution à la crise économique, la bataille pour les libertés publiques. Trois thèmes auxquels vient s’ajouter un quatrième, nouveau celui-là dans le discours aouniste : celui de la participation politique, notamment aux prochaines législatives. Les recommandations seront distribuées aujourd’hui à la presse. Aoun : Aucun pari sur les États-Unis Une attention toute particulière a été accordée à la délégation américaine du CPL, qui suit de près l’affaire du « Syrian Accountability Act », le projet de loi déposé devant les deux Chambres US, qui réclame notamment le retrait syrien du Liban sous peine de sanctions internationales. Concernant les attaques dont fait l’objet le « Syrian Accountability Act » de la part des milieux prosyriens et loyalistes, le général Aoun a précisé à L’Orient-Le Jour qu’il « n’est aucunement question d’hostilité à l’encontre de la Syrie ». « Nous ne parions pas sur les États-Unis. Nous réclamons juste l’application de la résolution 520 du Conseil de sécurité et le retrait syrien du Liban. Si la Syrie remplit les conditions qui sont stipulées par le projet de loi, il y aura un retour à la normale », a-t-il affirmé. « Mais la Syrie ne veut pas dialoguer et persiste dans sa volonté d’absorber le Liban, de le grignoter à coups de conventions partielles », a souligné Michel Aoun. Selon le général, l’une des preuves de l’hostilité des autorités syriennes envers les Libanais est le climat qu’elles entretiennent pour empêcher tout dialogue sur le territoire libanais. L’occasion pour lui de renouveler son appel au dialogue avec toutes les parties qui le veulent bien. « Certaines personnes, qui sont pleines d’a priori et de préjugés et qui manquent d’arguments, refusent de dialoguer avec nous », estime-t-il, allusion aux milieux prosyriens dont il est souvent la cible préférée. « Leur problème, c’est qu’elles sont incapables de dialoguer, parce qu’elles ne savent pas défendre les arguments des autres », ironise-t-il. Dans le souci de promouvoir le dialogue interlibanais et de préserver les libertés publiques au Liban, il n’est pas exclu que le CPL organise plusieurs congrès, notamment sur la question économique et les libertés. L’une des questions abordées durant le congrès a d’ailleurs été les poursuites dont font l’objet actuellement la LBC et la MTV, vivement condamnées par le groupe. Concernant enfin la décision de participer désormais aux échéances électorales vers laquelle se dirige petit à petit le CPL, le général Aoun précise qu’il ne s’agit que d’« un moyen de plus » pour combattre l’hégémonie syrienne. « Un changement de méthode au service de la même cause: la souveraineté », comme le souligne l’un des cadres aounistes présents au congrès. En d’autres termes, pour le courant aouniste, l’ère du boycott semble – à jamais ? – révolue.
Paris – De Michel HAJJI GEORGIOU Une centaine de cadres du courant aouniste, venus du Liban, de France, des États-Unis, d’Australie, d’Amérique du Sud et du Canada se sont réunis les 10 et 11 août en congrès annuel sous la présidence de l’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, au Novotel, à Paris. L’occasion pour la formation de procéder à une évaluation...