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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉLECTRICITÉ - Le personnel en grève menace de recourir à l’escalade La Chambre entamera demain l’examen du projet de privatisation de l’EDL

La Chambre tiendra demain et après-demain une réunion parlementaire avec, comme principal point à son ordre du jour, le projet de loi se rapportant à la privatisation du secteur de l’électricité. Entre-temps, les employés de l’EDL, qui observent depuis samedi une grève en signe de protestation contre ce texte, envisagent de recourir à l’escalade. Ils comptent organiser demain un sit-in devant le siège de la Chambre et s’abstiendront, à partir d’aujourd’hui, de réparer les pannes qui surviendront, a affirmé le président de leur syndicat, Émile Geha. Le syndicat des employés et des ouvriers de l’Électricité du Liban tiendra aujourd’hui dans la matinée une conférence de presse, en présence des membres de la Fédération des syndicats des offices autonomes et des établissements publics, afin d’annoncer les décisions prévues dans le cadre de l’escalade. Si les employés de l’EDL protestent contre la privatisation de leur établissement, c’est parce qu’ils souhaitent principalement que tous leurs droits leur soient versés avant qu’une société privée ne prenne en charge la gestion du secteur de l’électricité, dans la mesure où ils craignent pour leur avenir. Ils jugent en effet que le projet de loi proposé ne « garantit pas la stabilité du travail et pavera la voie à un chômage déguisé ». Ils sont cependant en désaccord sur ce point avec le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Abdel Hamid Beydoun, qui estime que le texte en question préserve les indemnités des employés et « tient compte des garanties requises pour ce qui a trait à la pérennité de l’emploi ». C’est ce que M. Beydoun a déclaré vendredi à la presse, après avoir mis en garde les employés de l’EDL contre « les prises de position négatives » et affirmé qu’ils n’ont pas le droit, en vertu de la loi, de décréter une grève. Plus que jamais sceptiques et faisant fi de cet avertissement, ces derniers ont répliqué vingt-quatre plus tard : « Le ministre affirme que le projet de loi préserve les droits des travailleurs pour ce qui a trait à la pérennité du travail et aux indemnités de fin de service. Mais nous lui demandons : à quel prix ? Le texte les privera de leur droit à des indemnités sur base d’un mois, de deux mois et de trois mois de salaires conformément au décret 2 444. Quant à la contuinité du travail, personne ne peut la garantir, car le passage au statut (d’employé) surnuméraire est provisoire et s’opérera conformément à de nouveaux contrats de travail, ce qui casse cette continuité », a déclaré le syndicat samedi, dans un communiqué qu’il a fait paraître pour répondre au ministre. « Le syndicat a chargé les équipes techniques d’assurer le courant à toute la population, pour faire preuve de bonne foi et pour démontrer que la grève est un moyen d’obtenir satisfaction de ses revendications et qu’elle n’est pas un but en soi », a poursuivi le communiqué, qui a en outre défendu le droit des employés de l’EDL à observer une grève. Répondant ensuite à M. Walid Eido, député de Beyrouth, qui avait aussi assuré que les droits des employés aux indemnités de fin de service, au moment du passage à la retraite, sont garantis, le syndicat a déclaré : « Ces propos n’apportent rien de nouveau, mais nous aimerions savoir qui versera aux travailleurs leurs indemnités, lorsque l’EDL sera liquidée, d’autant qu’en vertu du code du travail, les droits des employés doivent leur être versés entièrement à l’expiration du contrat de travail avec leur employeur. » « Ce que nous voulons principalement, c’est que nos indemnités de fin de service nous soient entièrement versées avant qu’on nous rattache à la nouvelle compagnie ou qu’on fasse partie des employés surnuméraires », a conclu le communiqué. Le président du syndicat, Émile Geha, a pour sa part relevé, dans une décalaration à la radio, samedi, que les employés de l’EDL perdent de nombreux acquis, citant notamment les indemnités d’hospitalisation et les bourses scolaires. Il a affirmé avoir soulevé ce problème depuis cinq mois. « Si nous avons fini par avoir recours à la grève, c’est pour attirer l’attention des autorités parce que nous sommes lésés et que nous n’avons pas d’autre moyen d’expression », a-t-il ajouté, avant d’annoncer qu’à partir d’aujourd’hui, les équipes techniques cesseront de réparer les pannes qui surviendront au niveau du réseau électrique.
La Chambre tiendra demain et après-demain une réunion parlementaire avec, comme principal point à son ordre du jour, le projet de loi se rapportant à la privatisation du secteur de l’électricité. Entre-temps, les employés de l’EDL, qui observent depuis samedi une grève en signe de protestation contre ce texte, envisagent de recourir à l’escalade. Ils comptent organiser...