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Actualités - CHRONOLOGIE

Partis - Tension persistante entre les deux fractions Kataëb Pneus brûlés et éléments armés à l’occasion d’une visite de Gemayel à Bzebdine

La tension persistante entre les deux fractions du parti Kataëb a été, vendredi soir, à l’origine d’un incident qui s’est déroulé à Bzebdine, dans le Haut-Metn, où plusieurs éléments armés ont, selon les agences locales de presse, enflammé des pneus aux trois entrées de la localité pour empêcher l’arrivée de l’ancien président de la République, Amine Gemayel, à une réunion d’opposants à l’actuel commandement du parti. Parmi les éléments armés figuraient notamment, selon les affirmations des députés Antoine Ghanem et Pierre Gemayel, « le chef du régional Kataëb, Pierre Baaklini, le chef de cabinet de M. Pakradouni, Fadi Baddour, l’un des responsables de la section estudiantine du parti, Youssef Derdérian, et le chef du régional de Rmeil, Chahine Chehwan ». Les militaires stationnés dans la localité ont rouvert la route avec l’aide des habitants et l’ancien chef de l’État a pu se rendre au domicile de M. Joseph Trad où la réunion devait se tenir. C’est alors qu’une douzaine d’éléments armés arrivent à bord de quatre voitures et encerclent le domicile de M. Trad où se trouvaient réunies plus d’une centaine de personnes, affirment des sources proches du président Gemayel. L’armée est alors intervenue et a procédé à l’arrestation des éléments armés dont les pistolets et les fusils d’assaut étaient couverts par une licence de port d’armes, pour être relâchés dès leur arrivée à la caserne de Hammana, a indiqué M. Ghanem. Samedi, les députés Antoine Ghanem et Pierre Gemayel ont qualifié l’incident de « tentative d’assassinat » au cours d’une conférence de presse conjointe. « La réponse de M. Pakradouni au mouvement de réforme institué par le président Gemayel s’est traduite par une tentative d’assassinat, des routes bloquées, des pneus enflammés et un déploiement d’éléments armés dans une localité qui est un exemple de convivialité entre chrétiens et druzes », a déclaré M. Pierre Gemayel, qui a accusé les quatre responsables Kataëb d’« incitation à la discorde » sur instructions de leur commandement. « Sans la sagesse du président Gemayel, l’incident aurait tourné au drame », a-t-il ajouté. De son côté, le député de Baabda, Antoine Ghanem, qui accompagnait l’ancien chef de l’État à Bzebdine, a entamé sa conférence de presse par une relation des détails de l’incident. « À notre arrivée à Bzebdine où nous devions rencontrer quelques camarades et sympathisants, nous avons aperçu des pneus enflammés que des militaires et quelques habitants alignaient sur le bas-côté de la route pour dégager l’accès à la localité. C’est alors que quatre personnes, Baaklini, Baddour, Derdérian et Chehwane, récemment désignées par M. Pakradouni à des postes de confiance, ont tenté de nous intimider. Nous avons passé outre et nous nous sommes rendus à notre lieu de réunion », a-t-il précisé. M. Ghanem, qui a démenti les rumeurs selon lesquelles les habitants de Bzebdine seraient à l’origine de l’incident, a assuré que « ceux qui se considèrent comme étant responsables au sein du parti n’auraient pas osé agir de la sorte s’ils n’étaient pas en bons termes avec les services de sécurité. Nous n’avions certainement pas tort d’affirmer que M. Pakradouni a transformé le parti en service de renseignements ». Il a ensuite rendu hommage au commandement de l’armée pour l’arrestation des fauteurs de troubles, déplorant toutefois que ces derniers aient été relâchés « à leur arrivée à Hammana et sans même avoir été soumis à un interrogatoire ». M. Ghanem a ajouté que M. Pierre Gemayel et lui-même comptaient adresser une question écrite au gouvernement par le biais de la présidence de la Chambre réclamant des explications aux ministres de la Défense et de l’Intérieur sur « la relaxe, sans enquête, d’éléments armés munis de permis de port d’arme ». Il a conclu en indiquant qu’il comptait poursuivre en justice toutes les personnes impliquées dans l’incident et leur réclamer un dédommagement symbolique de mille livres libanaises. Les Kataëb : « Une réaction populaire à une provocation » L’incident de Bzebdine a fait l’objet d’un communiqué du parti Kataëb qui estime que ce qui s’est passé constitue « une réaction populaire à la provocation que représente la visite » de M. Gemayel, niant toute intention de porter atteinte à sa sécurité. Le communiqué qualifie d’« étranges » les accusations lancées contre les services sécuritaires « alors que c’est l’armée qui a permis au président Gemayel d’arriver à Bzebdine ». D’autre part, les habitants de Bzebdine ont publié un communiqué dénonçant l’incident et précisant qu’il était le fait d’éléments « étrangers au village et à la région ».
La tension persistante entre les deux fractions du parti Kataëb a été, vendredi soir, à l’origine d’un incident qui s’est déroulé à Bzebdine, dans le Haut-Metn, où plusieurs éléments armés ont, selon les agences locales de presse, enflammé des pneus aux trois entrées de la localité pour empêcher l’arrivée de l’ancien président de la République, Amine...