Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Tollé dans les milieux parlementaires et politiques

Les poursuites contre la LBC et la MTV ont continué à susciter des réactions outrées dans les milieux politiques et parlementaires tout au long du week-end écoulé. L’ancien Premier ministre Sélim Hoss a exhorté le gouvernement à cesser de porter atteinte à la liberté d’information, car, en ce faisant, « il commet une erreur monumentale », a-t-il dit avant de poursuivre : « Les poursuites engagées contre certaines chaînes de télévision soulèvent en nous une vive inquiétude. Nous avons toujours évité de nuire aux médias quand nous étions nous-mêmes au gouvernement parce que nous estimons que la liberté d’expression au Liban est l’une des valeurs essentielles du pays ». L’ancien président de la Chambre, le député Hussein Husseini, a notamment affirmé pour sa part que « les attaques contre les médias visent à occulter les problèmes socioéconomiques essentiels ». De son côté, le député Nassib Lahoud a déclaré que les attaques contre la LBC et la MTV « ne revêtent pas un caractère confessionnel, mais politique ». Il a ajouté, dans un entretien accordé samedi à la LBC, que « ce sont les gens du pouvoir, et non les médias, qui sont à l’origine du climat confessionnel régnant dans le pays ». Selon M. Lahoud, « l’État n’est plus en mesure d’admettre encore aujourd’hui l’existence d’un média indépendant », et « si le climat confessionnel persiste dans le pays c’est parce que les responsables officiels n’ont rien fait jusqu’à présent pour tenter d’y remédier ». À la question de savoir si les chaînes de télévision étaient effectivement subjectives dans leur manière de rapporter l’information, le chef du Renouveau démocratique a répondu par la négative avant d’ajouter : « Les médias rapportent les réalisations positives du pouvoir, mais le problème est que les actions négatives l’emportent de loin sur les réalisations positives. » Et M. Lahoud de conclure à ce sujet : « La fermeture d’un média, dans les circonstances actuelles, aboutirait sûrement à un mouvement général de protestation populaire et politique contre l’atteinte aux libertés dans le pays. » Le député Farès Souhaid a estimé, quant à lui, qu’en engageant des poursuites contre les deux stations de télévision susmentionnées, l’État cherchait à adresser un avertissement et une mise en garde très clairs à l’opposition. Selon lui, il est évident que ces poursuites constituent « une réaction à la partielle du Metn ». Par ailleurs, le président Amine Gemayel a fait à ce même sujet le commentaire suivant : « Les libertés au Liban sont effectivement en danger du fait que le citoyen n’est pas protégé par les institutions. C’est le principe des deux poids, deux mesures qui prévaut au Liban. Preuve en est, a-t-il ajouté, ce qui se passe dans le domaine de l’information : certains ont le droit de s’exprimer, d’autres non. » Le député Farid el-Khazen va encore plus loin dans sa critique contre le comportement de l’État, en affirmant que les poursuites contre la MTV sont « un règlement de comptes suscité par l’élection du Metn ». « À-t-on demandé des comptes au ministre de l’Intérieur au sujet de ses circulaires antinconstitutionnelles concernant l’isoloir ? » s’est-il demandé avant d’accuser les responsables d’« exploiter leur position pour régler leurs comptes avec les médias ». D’autre part, à l’issue d’un entretien avec le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, le député Gebrane Tok a notamment estimé qu’« il aurait mieux valu ne pas engager des poursuites contre la LBC et la MTV et se contenter d’adresser un avertissement aux deux chaînes ». Enfin, M. Massoud Achkar a affirmé que la restriction des libertés publiques « se répercutera négativement sur le pouvoir lui-même car il n’y a pas de Liban sans libertés ».
Les poursuites contre la LBC et la MTV ont continué à susciter des réactions outrées dans les milieux politiques et parlementaires tout au long du week-end écoulé. L’ancien Premier ministre Sélim Hoss a exhorté le gouvernement à cesser de porter atteinte à la liberté d’information, car, en ce faisant, « il commet une erreur monumentale », a-t-il dit avant de poursuivre...