Dimane - Réunion sous la présidence de Sfeir Les évêques maronites invitent l’État à veiller au respect des droits de l’homme(photo)

Le Conseil des évêques maronites a tenu hier matin, au siège patriarcal maronite d’été, à Dimane, sa réunion mensuelle sous la présidence du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. Le communiqué publié à l’issue de la réunion invite, notamment, l’État à « veiller au respect des libertés et des droits de l’homme au Liban ». « En ce jour du 7 août, souligne le communiqué des évêques maronites, nous célébrons l’anniversaire des rafles qui ont visé les jeunes qui avaient exprimé leur satisfaction à la suite de la visite du patriarche au Chouf. Ces arrestations ont laissé de graves séquelles dans les esprits, de même qu’elles ont dénaturé la portée de cette visite qui avait été favorablement accueillie par les citoyens épris de réconciliation et de paix. Nous souhaitons que l’État veille au respect des droits de l’homme et des libertés et qu’il remette en liberté ceux qui ont été arrêtés injustement. La réconciliation doit englober toutes les fractions et les régions libanaises. » Le communiqué souligne, d’autre part, que la tuerie perpétrée à la Mutuelle des enseignants des écoles privées, à Mazraa, a été stigmatisée par toute la population. Tout en condamnant vivement cette tuerie, le Conseil des évêques a invité « les autorités responsables à déployer tous les efforts nécessaires afin de dévoiler les auteurs des crimes commis par le passé ». « Le fait que les commanditaires de ces crimes n’aient pas été démasqués a porté préjudice à l’autorité de l’État et a incité les meurtriers à perpétrer d’autres crimes, souligne encore le communiqué. Cela a porté préjudice à la réputation du Liban et a découragé de nombreuses personnes à venir au Liban. » Le Conseil des évêques a, d’autre part, applaudi à « tous les efforts visant à unifier les rangs des Libanais afin qu’ils puissent sortir le pays de l’impasse ». « Il est regretable de voir que chaque fraction ou parti fait face à des dissensions internes, alors que les Libanais devraient se rencontrer et dialoguer dans un climat de franchise, comme ils l’avaient fait au lendemain de l’indépendance, après la fin du mandat français lorsque chrétiens et musulmans s’étaient réunis afin de proclamer le pacte national non écrit. » Abordant, par ailleurs, la conjoncture régionale, le Conseil des évêques a souligné que « les projets partitionnistes évoqués par les instances internationales ainsi que les propositions de révision de la carte des pays de la région et les menaces de frappes contre certains pays devraient pousser les Libanais à unifier leurs rangs et leur vision de l’avenir afin de faire face aux défis qui pointent à l’horizon ».