Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

JAZZ Le pianiste américain se produit au « Blue Note Café » à partir de ce soir jusqu’au 10, et du 12 au 17 août Andrew Hill, héros du jazz(photos)

C’est un des héros du jazz des années 60 que le Blue Note Café s’apprête à recevoir. En effet, le pianiste Andrew Hill, 65 ans, a sorti en 2000 Dusk, un album qui a fait l’unanimité de la très sévère critique musicale américaine, dont Downbeat et Jazztimes, qui l’ont couronné du titre de « Meilleur disque de l’année 2001 » et l’Association des journalistes de jazz, qui lui a décerné le prix 2000-2001 du meilleur compositeur. L’avant-garde du genre, comme le saxophoniste Greg Osby, lui rend des hommages appuyés. Une originalité précoce Andrew Hill est né à Chicago en 1937. Alors qu’il n’est qu’adolescent et qu’il joue dans des clubs, en alternance avec les claquettes, il est découvert par le pianiste Earl Hines, tandis que le tromboniste Bill Russo l’encourage et le présente au compositeur allemand Paul Hindemith, alors en exil aux États-Unis. De 1950 à 1952, celui-ci le guide dans ses compositions, aussi mystérieuses que précoces. En 1953, il commence à se produire en concert, en accompagnant Charlie Parker ou Miles Davis. Deux ans plus tard, il enregistre, pour le label Warwick et en compagnie du bassiste Malachi Favors, un des fondateurs de l’Art Ensemble of Chicago et du batteur James Slaughter, So in Love With The Sound of Andrew Hill, son premier album. En 1961, il s’installe à New York et travaille avec Dinah Washington et, l’année suivante, rejoint Rahsaan Roland Kirk à Los Angeles pour Domino, avant de revenir à Big Apple signer un contrat avec la célèbre maison de disques Blue Note Records – en 1986, le président du label, Alfred Lyons, a d’ailleurs déclaré que le pianiste était son « dernier grand protégé ». Entre 1963 et 1969, il grave pas moins de neuf albums, dont les trois références sont Point of Departure (1964), Grass Roots (1968) et Lift Every Voice (1969). Pendant cette période faste du post-bop, il rencontre avec des musiciens comme Eric Dolphy, Joe Henderson, Woody Show, Tony Williams, Freddie Hubbard et bien d’autres. Enseignement et remise en selle Andrew Hill, de nouveau installé sur la côte Ouest dans les années 1970, s’engage dans l’enseignement, non seulement dans les universités (celle de Portland a profité de son célèbre Summer Jazz Intensive), mais aussi dans les prisons, les institutions sociales et les festivals. Il continue à enregistrer de manière prolifique (12 disques entre 1974 et 1986) auprès des labels Arista/Freedom et Black Saint/Soul Note. En 1989 et 1990, il renoue avec Blue Note Records et publie Eternal Spirit et But Not Farewell. Il habite de nouveau New York où les jeunes talents du jazz le redécouvrent pendant ses concerts dans les clubs de la ville. Remis en selle, il fonde, en 1998, à l’occasion du festival de jazz de Texaco, son propre groupe, Point of Departure Sextet, du nom de l’un de ses plus célèbres albums. Avec les saxophonistes Marty Ehrlich et Greg Tardy, le trompettiste Ron Horton, le bassiste Scott Colley et le batteur Billy Drummond, Andrew Hill se produit régulièrement au Jazz Standard et au Birdland à New York, et le concert que la formation a donné en 1999 durant le Lincoln Center Out of Doors Summer a été qualifié de mémorable. En 2000, il enregistre Dusk avec le label Palmetto Records, dix ans après son dernier album, qui connaît le succès que l’on sait. Prochain rendez-vous : une soirée au Birdland filmée et enregistrée par sa nouvelle maison de disques en janvier dernier et qui sortira prochainement. • Les concerts commencent à 22h. Renseignements et réservations au 01/743857.
C’est un des héros du jazz des années 60 que le Blue Note Café s’apprête à recevoir. En effet, le pianiste Andrew Hill, 65 ans, a sorti en 2000 Dusk, un album qui a fait l’unanimité de la très sévère critique musicale américaine, dont Downbeat et Jazztimes, qui l’ont couronné du titre de « Meilleur disque de l’année 2001 » et l’Association des journalistes de...