Réconciliation - Double cérémonie pour une église et une maison druze à Bmehray (Aley) Joumblatt: Nous devons tous éradiquer l’extrémisme dans nos rangs(photo)

Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a appelé hier tous les Libanais à bannir l’extrémisme de leurs rangs et estimé que les divergences de points de vue dans la Montagne resteraient confinées dans un cadre démocratique. M. Joumblatt a tenu ces propos lors d’une double cérémonie symbolique à Bmehray (caza de Aley) pour la pose de la première pierre du salon de l’église Saint-Georges et de la Maison druze du village. Le chef du PSP a parrainé la cérémonie conjointement avec l’évêque maronite de Saïda, Mgr Tanios Khoury, en présence des ministres Marwan Hamadé et Fouad Saad et des députés Antoine Ghanem, Akram Chéhayeb et Antoine Andraos. « Il y a un an, cette région et la Montagne ont été honorées de la visite du patriarche Nasrallah Sfeir », a rappelé M. Joumblatt au début de son intervention. « Il s’était rendu à l’époque à Moukhtara et nous avions posé ensemble les fondements de la grande réconciliation nationale », a-t-il ajouté. « Certes, cette grande réconciliation ne se limite pas aux deux ailes du Mont-Liban (chrétienne et druze). Il est absolument nécessaire qu’elle s’élargisse pour englober tout le pays, du Akkar jusqu’au Liban-Sud. Je suis certain que cela sera rendu possible grâce à la sagesse de ceux qui président aux destinées du Akkar, du Sud, de Beyrouth et de la Békaa », a-t-il dit. « Il est vrai que des divergences de points de vue existent, mais elles resteront confinées dans un cadre de dialogue démocratique acceptable », a souligné M. Joumblatt, estimant que « les deux ailes de la Montagne sont parvenues à un tel degré d’éveil ». « Nous devons tous éradiquer de nos rangs toute orientation extrémiste », a-t-il encore dit. Abordant les difficultés de développement économique des villages de la Montagne, M. Joumblatt a préconisé un soutien de l’État à l’agriculture et a mis l’accent sur le développement du tourisme écologique. « Fort heureusement, (le président américain George) Bush n’a pas inclus Bmehray et les Cèdres du Chouf et de Ain Zhalta dans l’axe du mal », a ironisé le chef du PSP, indiquant qu’au contraire, l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Vincent Battle, l’avait informé de l’intérêt porté par l’Agence américaine pour le développement à l’égard des projets écologiques dans la région.