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Actualités - CHRONOLOGIE

Cellulaire - Husseini critique le principe du « compromis » Les négociations commenceront aujourd’hui avec LibanCell et Cellis

Le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, doit entamer dès aujourd’hui, lundi, ses négociations avec les deux sociétés de téléphonie mobile, Cellis et LibanCell, en prévision d’un accord sur la gestion du réseau GSM jusqu’au 31 janvier 2003. Si le résultat de ces tractations est positif, M. Cardahi en informera le Conseil des ministres le 8 août. À défaut d’un accord avec les deux compagnies, le gouvernement devra se rabattre sur d’autres entreprises internationales à même d’assumer la gestion du réseau pour le compte de l’État. Une source autorisée au sein de la société Cellis a tempéré hier l’optimisme répercuté par certaines informations de presse concernant sa volonté de participer à la gestion du réseau cellulaire. La filiale de France Télécom à Beyrouth a certes fait une concession importante en acceptant déjà de négocier avec l’État libanais sur d’autres bases que celle du BOT. Rappelons dans ce cadre que le PDG de France Télécom, Michel Bon, avait adressé avant jeudi une lettre aux responsables libanais, dans laquelle il refusait d’assumer la gestion du réseau GSM après le 31 août. Or le lendemain de la réunion du Conseil des ministres, vendredi, le directeur de Cellis à Beyrouth Salah Bouraad affirmait à L’Orient-Le Jour que la société était disposée à entamer des négociations avec M. Cardahi sur base de la nouvelle proposition officielle consistant à gérer le secteur de la téléphonie mobile pour le compte de l’État. Néanmoins, il reste encore un long chemin de tractations à parcourir avant d’aboutir à un accord en bonne et due forme sur une gestion du réseau, d’autant plus que le gouvernement prévoit simplement de verser une somme forfaitaire aux compagnies sélectionnées. Même pour LibanCell, l’affaire est apparemment loin d’être conclue. Et pourtant, cette société avait montré au départ de meilleures dispositions que Cellis pour ce qui est d’une prise en charge provisoire du secteur de la téléphonie mobile. Les représentants des deux compagnies ne manqueront pas toutefois de poser de nombreuses questions au ministre des Télécom avant de s’engager dans une nouvelle collaboration avec l’État. Par exemple : si l’on convient d’une somme forfaitaire versée aux gestionnaires du réseau, cette somme englobera-t-elle les salaires des employés ? Les autorités officielles auront-elles un droit de regard sur les activités de la société ? D’autre part, selon des sources informées, les compagnies concernées préféreraient s’entendre avec l’État sur la base d’un partage des bénéfices plutôt que sur une somme forfaitaire. Les critiques de Husseini Par ailleurs, l’ancien chef du Législatif, le député Hussein Husseini, a dénoncé samedi le rôle qu’ont joué le Premier ministre Rafic Hariri et le président de la Chambre, Nabih Berry, dans l’affaire du réseau cellulaire. Lors d’une conférence de presse donnée à Chmestar-Baalbeck, il a notamment déploré que le chef du gouvernement soit devenu « le directeur attitré des différents ministères et administrations ». Selon M. Husseini, le président Hariri a prouvé à l’occasion de la dernière réunion du Conseil des ministres que « la plupart des membres du gouvernement jouent en fait le rôle de faux témoins ». L’ancien président de l’Assemblée nationale n’a pas épargné non plus son successeur à la tête de la Chambre, Nabih Berry. Il lui a notamment reproché d’« intervenir dans une affaire relevant des seules prérogatives du pouvoir exécutif ». En agissant de la sorte, M. Berry a « empêché le Parlement de remplir sa tâche qui est celle de contrôler » l’action du pouvoir exécutif, précise M. Husseini. Notons que le lendemain, dimanche, la chaîne de télévision NBN a rapporté des propos tenus par M. Berry, répondant aux reproches de M. Husseini. Le président de la Chambre affirme ainsi avoir été contraint d’intervenir dans cette affaire « pour sauver la situation ». Pour en revenir à la déclaration de Hussein Husseini, ce dernier a critiqué « le compromis » auquel ont abouti les responsables, en affirmant que ce mot « ne correspond à aucun critère contitutionnel ou législatif ». « En effet, a-t-il ajouté, il ne peut y avoir de compromis quand il s’agit de disposer des deniers publics et de l’argent du peuple. » M. Husseini reconnaît toutefois que ce compromis a quelque chose de bon dans la mesure où il a confirmé la date de résiliation des contrats signés avec les deux sociétés de téléphonie mobile. En revanche, selon lui, « il occulte complètement le montant des revenus de ces deux compagnies puisqu’il leur permet de continuer à gérer ce secteur jusqu’au début de l’année prochaine ». Or l’ancien chef du Parlement conteste la légalité d’une telle mesure, car, à ses yeux, la prise en charge provisoire du réseau GSM nécessite « un nouveau contrat et donc une nouvelle loi qui n’est pas prévue dans ce compromis suspect ».
Le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, doit entamer dès aujourd’hui, lundi, ses négociations avec les deux sociétés de téléphonie mobile, Cellis et LibanCell, en prévision d’un accord sur la gestion du réseau GSM jusqu’au 31 janvier 2003. Si le résultat de ces tractations est positif, M. Cardahi en informera le Conseil des ministres le 8 août. À...