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Actualités - OPINION

Amalgame et contradictions

Au lieu de clamer aux Libanais : voyez, le sectarisme tue ! Le Conseil des ministres « récuse toute tentative de placer le crime (d’Ahmed Mansour) dans le créneau du confessionnalisme ». Pour se contredire aussitôt, dans les faits. En déférant la tuerie devant la Cour de justice. Une juridiction d’exception, aux verdicts sans appel, qui connaît des atteintes à la sûreté de l’État. Ce qui englobe les actes visant aux dissensions confessionnelles, ou procédant d’une haine sectaire. Circonstance aggravante, la raison invoquée pour justifier cette mesure n’est de nature ni politique, ni morale, ni même juridique. Mais uniquement d’ordre judiciaire, pour ne pas dire policier. En effet, c’est à la seule fin de hâter la procédure, indiquent les autorités, que l’on recourt à la Haute Cour. Qu’on transforme de la sorte en une sorte d’exécuteur expéditif des œuvres de salubrité publique, au niveau du caniveau. Plutôt que de respecter sa vocation de tribunal olympien, gardien de la paix civile. Agir précipitamment en justice (sociale), surtout quand le présumé coupable a déjà avoué, n’est ni psychologiquement recommandable ; car cela vous donne un petit air de panique devant tout choc impromptu. Ni techniquement, ou même légalement, justifiable. En effet, que devrait, que pourrait décider le pouvoir si d’aventure la Cour de justice se déclarait incompétente ? En faire sans doute autant. J.I.
Au lieu de clamer aux Libanais : voyez, le sectarisme tue ! Le Conseil des ministres « récuse toute tentative de placer le crime (d’Ahmed Mansour) dans le créneau du confessionnalisme ». Pour se contredire aussitôt, dans les faits. En déférant la tuerie devant la Cour de justice. Une juridiction d’exception, aux verdicts sans appel, qui connaît des atteintes à la sûreté...