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Actualités - CHRONOLOGIE

Satisfaction générale dans les milieux politiques Lahoud n’a jamais voulu « marquer des points », affirment les sources de Baabda

Apparemment, l’accord auquel ont abouti les pôles du pouvoir sur les modalités du transfert du réseau cellulaire à l’État convient à tous les milieux politiques concernés. À commencer par le président de la République lui-même qui a confié hier à ses visiteurs sa satisfaction concernant la formule décidée jeudi par le Conseil des ministres. Le général Émile Lahoud assure en outre qu’il n’y a jamais rien eu de personnel dans cette affaire. En effet, seul l’intérêt de l’État a été pris en compte, notamment pour ce qui est des recettes que le réseau GSM est susceptible de générer. De fait, rappelle le président Lahoud à ses visiteurs, la situation financière et économique du pays est telle qu’il convient de garantir le maximum de rentrées au Trésor. Or, le secteur de la téléphonie mobile est évidemment l’une des principales sources de revenus de l’État, et l’expérience de la privatisation du cellulaire constitue dans ce sens un modèle pour tous les autres secteurs destinés à être privatisés. Les sources proches de Baabda insistent d’autre part sur le fait que le chef de l’État n’a jamais eu l’intention de « marquer des points » contre tel ou tel autre dirigeant. Il refuse ainsi de considérer la solution élaborée jeudi comme une victoire d’un camp sur un autre, car, à ses yeux, seul compte en définitive l’intérêt du Liban et des Libanais. Et c’est en assainissant les finances de l’État, en réduisant la dette publique et en répondant aux besoins des citoyens en matière de prestations sociales que l’on donne satisfaction au peuple. Les députés qui se sont rendus hier au palais de Baabda ont loué de leur côté « la constance » dont a fait preuve le président Lahoud dans sa façon de gérer le dossier de la téléphonie mobile. Ils se veulent rassurants d’autre part concernant le fonctionnement du réseau qui, affirment-ils, quelle que soit la formule adoptée, ne sera en aucun cas perturbé. Une autre réaction intéressante et significative qui mérite d’être signalée, celle du ministre de l’Agriculture (berriste) Ali Abdallah, qui s’est félicité également de la décision prise jeudi concernant le réseau GSM. Selon lui, l’accord auquel sont parvenus les pôles du pouvoir augmente « la crédibilité du pays par rapport à la communauté internationale. Cela est d’autant plus important que nombreux sont les domaines dans lesquels on peut investir au Liban », a-t-il ajouté, avant de poursuivre : « Une page est à présent tournée (...), et le pays a plus que jamais besoin d’un climat consensuel en vue de faire face aux dangers qui le menacent. » À la question de savoir si la formule trouvée jeudi en Conseil des ministres mettait fin au différend qui opposait les chefs de l’État et du gouvernement, M. Abdallah a répondu en rappelant qu’en fin de compte « toutes les parties sont soucieuses de préserver les intérêts de l’État. Je crois de fait que la solution au problème du cellulaire rassure tout le monde, et nous espérons enfin éviter à l’avenir les sujets conflictuels dans le pays ». Réaction positive du camp Hariri Satisfaction aussi dans le camp du Premier ministre Rafic Hariri où l’on se félicite de l’accord auquel ont abouti les chefs de l’État et du gouvernement sous le parrainage du président de l’Assemblée nationale, Nabih Berry. Le député Nabil de Freige, membre du bloc de la décision de Beyrouth, a ainsi estimé que « le Liban est sorti victorieux de l’affaire du cellulaire, car c’est l’entente dans l’intérêt du pays qui a finalement prévalu ». Selon lui, la décision du Conseil des ministres est d’autant plus importante qu’elle dissipe toutes les appréhensions concernant l’avenir de la privatisation au Liban. M. de Freige est persuadé en effet que cet accord « élimine définitivement la hantise de la caisse noire, et de l’embauche à bout de bras », sans compter que l’État libanais regagne aussi de cette façon la confiance des investisseurs en manifestant une volonté sérieuse de « respecter sa signature dans l’application des contrats ». Le député haririen applaudit en outre au fait que l’accord sur le réseau GSM a définitivement écarté « le spectre de la nationalisation qui aurait exposé la situation financière du pays à des secousses dangereuses ». De son côté, l’ancien Premier ministre Omar Karamé s’est étonné que le gouvernement n’ait fait aucune allusion aux milliards de dollars qui lui revenaient de droit, étant donné les infractions commises par les sociétés de téléphonie mobile, en augmentant le nombre de lignes cellulaires de 250 000 à 800 000 lignes. « Cela signifie-t-il donc que l’État a pardonné à ces sociétés, alors que les hôpitaux n’ont toujours pas encaissé leur dû ? », s’est-il demandé. Notons enfin la réaction du Parti national libéral qui a notamment qualifié l’accord susmentionné de « compromis bancal que de nouveaux tiraillements sont susceptibles d’ébranler ».
Apparemment, l’accord auquel ont abouti les pôles du pouvoir sur les modalités du transfert du réseau cellulaire à l’État convient à tous les milieux politiques concernés. À commencer par le président de la République lui-même qui a confié hier à ses visiteurs sa satisfaction concernant la formule décidée jeudi par le Conseil des ministres. Le général Émile Lahoud...