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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud Beyrouth estime « injustifié » le ton sévère du rapport d’Annan

Le rapport présenté la semaine dernière au Conseil de sécurité par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, au sujet de la situation à la frontière libano-israélienne, continue de faire l’objet de critiques à Beyrouth, confinées toutefois aux canaux diplomatiques et aux déclarations officieuses. Le point le plus controversé de ce rapport n’est pas – pour une fois – la question des fermes de Chebaa, le litige entre le Liban et l’Onu à ce sujet étant déjà relativement vieux et les positions de chacun à cet égard connues et, en quelque sorte, bien comprises. Ce ne sont donc pas les critiques renouvelées de M. Annan à propos des « violations de la ligne bleue » par le Hezbollah qui suscitent l’irritation au sein des milieux officiels à Beyrouth, mais plutôt son appel à ne pas entraver l’action et la liberté de mouvement de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) dans la zone où elle est déployée. M. Annan, qui faisait allusion à un incident survenu en avril dernier et au cours duquel des membres du Hezbollah avaient frappé à coups de crosse de fusil des Casques bleus de la Finul, a en effet insisté dans son texte sur la responsabilité des autorités libanaises dans ce domaine et déploré leur inaction à la suite de cet incident. Des sources diplomatiques européennes, citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, ont fait part de leur « étonnement » hier à la suite des critiques exprimées par le Liban à ce propos. Ces sources expliquent que M. Annan a été contraint d’inclure cet appel dans son rapport sous la pression des pays auxquels appartiennent les Casques bleus qui ont été battus par les militants du Hezbollah. Certains de ces pays avaient même menacé à l’époque de retirer leurs contingents de la Finul si rien n’était fait pour permettre une liberté d’action totale des Casques bleus, ajoute-t-on de mêmes sources. Mais, dans les milieux officiels libanais, on persiste à considérer, malgré tout, que « certaines expressions » utilisées par M. Annan pour exprimer sa « colère » à l’égard des autorités du Liban sont « injustifiées ». Des responsables, également cités par notre correspondant, rappellent en effet que, durant près d’un quart de siècle, Israël s’était obstinément refusé à se conformer aux exigences de la communauté internationale, autrement dit à appliquer la résolution 425 du Conseil de sécurité. Or, jamais le secrétaire général n’a usé à l’égard de l’État hébreu du ton qu’il utilise aujourd’hui à l’encontre du Liban, relèvent ces responsables.
Le rapport présenté la semaine dernière au Conseil de sécurité par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, au sujet de la situation à la frontière libano-israélienne, continue de faire l’objet de critiques à Beyrouth, confinées toutefois aux canaux diplomatiques et aux déclarations officieuses. Le point le plus controversé de ce rapport n’est pas –...