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Actualités - CHRONOLOGIE

Sfeir : Les tiraillements dus à la marginalisation des institutions constitutionnelles

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a déploré les tiraillements qui se manifestent au niveau du pouvoir entre les responsables officiels. Dans son homélie dominicale qu’il a prononcée hier au siège patriarcal d’été, à Dimane (Liban-Nord), le cardinal Sfeir a souligné que les tiraillements entre les responsables provoquent des crises qui portent préjudice à une large frange de la population libanaise. « Cela s’est produit avec l’affaire du mazout qui pollue l’atmosphère, ou avec l’affaire des enseignants du secondaire qui semblent avoir obtenu partiellement satisfaction, sans compter le dossier du cellulaire. Ces tiraillements sont dus au fait que les institutions constitutionnelles sont ignorées, de sorte que les lois en vigueur ne sont pas appliquées. » L’affaire de la téléphonie mobile a, d’autre part, été évoquée au cours de l’entretien que M. Mikhaël Daher, député du Akkar, a eu samedi avec le patriarche Sfeir. À l’issue de la rencontre, M. Daher a rappelé que la loi sur la privatisation du cellulaire, transmise par le gouvernement au Parlement et votée par la Chambre, fixe les échéances concernant les enchères et l’adjudication portant sur la privatisation du secteur de la téléphonie mobile. « Au cours de la séance parlementaire, a souligné M. Daher, certains députés ont demandé des éclaircissements concernant le sort du secteur du cellulaire au cas où l’adjudication n’aurait pas lieu à la date prévue. Le texte de loi précise clairement à ce sujet que les revenus reviendront alors à l’État. Le président Omar Karamé a demandé à savoir qui serait chargé de gérer le secteur dans ce cas de figure. Le gouvernement a répondu qu’il reviendrait au Conseil des ministres de prendre en charge la gestion. C’est sur cette base que la loi a été approuvée. » Soulignant qu’il était inconcevable que l’action de l’Exécutif soit paralysée par le différend entre le chef de l’État et le Premier ministre, M. Daher a invité le Conseil des ministres à trancher la question. Signalons, sur un tout autre plan, que le cardinal Sfeir a également reçu dans la journée de samedi les députés Gébrane Tok et Kabalan Issa el-Khoury avec qui il a discuté du projet de formation d’un bloc parlementaire maronite qui ferait face au Rassemblement de Kornet Chehwane. À l’issue de la rencontre, M. Tok s’est déclaré opposé à la mise sur pied d’un regroupement à caractère confessionnel. « Nous avions considéré par le passé que la formation d’un tel regroupement communautaire était une erreur, a-t-il souligné. Nous ne devons pas commettre actuellement la même erreur. » M. Tok a indiqué sur ce plan qu’il entreprendra, avec M. Kabalan Issa el-Khoury, une série de contacts afin d’élaborer un document d’entente « entre les leaders maronites, d’abord, puis entre les leaders libanais, en coordination avec le président de la République et le patriarche maronite ». Enfin, le cardinal Sfeir a reçu le porte-parole de l’Église orthodoxe de Jérusalem, Mgr Atallah Hanna, ainsi qu’une délégation des Forces libanaises, conduite par Farid Habib, et le président de l’Union maronite aux États-Unis, M. Atef Harb, qui a déclaré qu’il avait exposé au patriarche maronite les orientations américaines concernant le Liban et la région après les attentats du 11 septembre. « Il est certain qu’un changement interviendra au niveau de l’Administration américaine concernant la situation au Liban car la politique américaine au Proche-Orient a débouché sur des actions terroristes aux États-Unis et dans le monde », a souligné M. Harb.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a déploré les tiraillements qui se manifestent au niveau du pouvoir entre les responsables officiels. Dans son homélie dominicale qu’il a prononcée hier au siège patriarcal d’été, à Dimane (Liban-Nord), le cardinal Sfeir a souligné que les tiraillements entre les responsables provoquent des crises qui portent préjudice...