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Actualités - INTERVIEWS

Interview express - L’ex-candidat aux législatives dénonce la radiation d’Amine Gemayel Massoud Achkar : Rendre aux Kataëb leur vocation nationale

Massoud Achkar, candidat à l’élection législative de Beyrouth en l’an 2000, est l’un des compagnons du président-martyr Béchir Gemayel. Sans ambages, il a été le premier à dénoncer la radiation du président Amine Gemayel du parti Kataëb. « Les gens de Saïfi ne peuvent pas se permettre de radier n’importe qui. Cette décision vise tout un courant politique, représenté entre autres par le président Gemayel et l’opposition Kataëb. Elle ne fait que nous renforcer et nous unir davantage, affirme-t-il. Ils pensent pouvoir diriger le parti comme ils l’entendent, poursuit-il. Ils se trompent. Les Kataëb ont été fondés par Pierre Gemayel pour œuvrer en faveur de l’indépendance du Liban. En 1975, le parti a été le fer de lance de la lutte pour la souveraineté aux côtés du PNL, du Tanzim, des Gardiens du cèdre et de l’armée. » Ce que Massoud Achkar reproche au directoire de Saïfi, c’est d’avoir dévié des principes qui constituent l’essence même du parti, « l’esprit » des Kataëb. Et, par-dessus tout, de rejeter le dialogue et la réunification du parti. À l’instar du pouvoir, « qui rechigne encore à parrainer un dialogue interlibanais, à faciliter la formation d’un gouvernement d’union, à protéger les libertés et à élaborer une loi électorale équitable », souligne-t-il. Massoud Achkar s’oppose vivement à ceux qui s’en prennent au courant politique représenté aujourd’hui par MM. Amine Gemayel et Élie Karamé et rend hommage au groupe de M. Karamé, l’opposition Kataëb, qui a intenté un procès mettant en cause la légalité des directions successives du parti depuis 1989. « Ce groupe – qui comprend notamment Antoine Jazzar, Chaker Aoun, Antoine Moarbès, Farès Hajj, Aïda Ghanimé, Georgette Antoun et Majid Aïli – a incarné la conscience des Kataëb durant toutes ces années », dit-il. S’il est plus que jamais contre l’édification d’un parti parallèle, il n’en reste pas moins convaincu de la nécessité d’un regroupement des forces de l’opposition à Saïfi, au sein duquel chacun garderait sa spécificité et sa personnalité. M. Achkar œuvre actuellement avec un groupe d’anciens militants et d’intellectuels opposants à la ligne de Saïfi et « qui ont tous assumé des responsabilités militaires ou politiques au sein du parti », pour réaliser un programme désarmant de simplicité : dialogue interkataëb et interlibanais. Avec, comme toile de fond, un seul leitmotiv : « Liberté, souveraineté, indépendance ». Michel HAJJI GEORGIOU
Massoud Achkar, candidat à l’élection législative de Beyrouth en l’an 2000, est l’un des compagnons du président-martyr Béchir Gemayel. Sans ambages, il a été le premier à dénoncer la radiation du président Amine Gemayel du parti Kataëb. « Les gens de Saïfi ne peuvent pas se permettre de radier n’importe qui. Cette décision vise tout un courant politique,...