Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGE

LOISIRS D’ÉTÉ - Les plages de sable de plus en plus en vogue De Jiyeh à Rmeileh, des centres balnéaires pour tous les goûts (photos)

De plus en plus recherchées par les Libanais, les plages de sable ne désemplissent plus. Répondant à un besoin pressant de retour à la nature, loin des complexes balnéaires « bétonneux », les étendues de sable longeant la côte libanaise font désormais le bonheur de plus d’un : les baigneurs en mal d’exotisme, tout d’abord – les nouvelles plages du littoral du Chouf et de l’Iqlim Kharroub ont manifestement emprunté leur look aux Caraïbes – mais aussi les petites et grandes entreprises qui se sont empressées d’aménager la parcelle de rivage qu’ils ont successivement investie. Résultat : des centres balnéaires très in – Océana, La Voile bleue, Bambou Bay Beach – ont fleuri au sud de Beyrouth, emboîtant le pas à la plus ancienne plage de la région, Jonas, fondée il y a une dizaine d’année. Inaugurée par le groupe Synergie qui a récemment édifié deux centres balnéaires Océana (à Rmeileh) et Bambou Bay Beach à Jiyeh, la nouvelle « formule » adoptée n’a plus rien à voir avec celle du père fondateur, si l’on peut dire, Nassif Azzi, premier à lancer l’idée d’une plage privée d’un style nouveau, appelée Jonas l’incomparable. Né d’un partenariat entre Ralph Nader, Walid Maalouf et Rana Khoury, des spécialistes du secteur de la restauration, le groupe Synergie a conçu deux projets grandioses, dignes des grandes plages touristiques de ce monde. Aménagé avec beaucoup de goût, Océana est un complexe balnéaire ultramoderne, regroupant deux restaurants, une piscine pour enfants, un bar et un club hippique qui fonctionne en parallèle. Tout, dans ce centre, a été conçu selon une architecture moderne certes, mais dans le respect presque religieux des éléments naturels. Les pousses de bambous décorant les allées, les palmiers côtoyant la piscine, les huttes transformées en cabines, les parasols en paille ont été intégrés au paysage, contribuant à célébrer le plus fidèlement possible dame nature. Dès l’entrée, les fauteuils en rotin ornant le lobby invitent à un dépaysement total qui va en s’amplifiant au fur et à mesure que l’on se dirige vers la mer. Dans ce centre, il y en a pour tous les goûts : entre la plage avec ses multiples activités nautiques, le Ô Bar qui offre ses cocktails aigre-doux, le restaurant qui sert, durant le jour, un snack express et, la nuit, un buffet exotique, le baigneur y trouve son compte. Les promoteurs ont même prévu un salon de coiffure, et pas n’importe lequel : Jacques Dessange coiffera désormais sa clientèle en bord de mer. La journée à l’Océana commence tôt et ne finit que très tard, se prolongeant par les fameuses beach parties qui ont déjà fait la réputation de l’endroit. Quant à Bambou Bay Beach, « la plage sœur » qui subit actuellement un véritable lifting, elle ouvrira ses portes début août. D’inspiration orientale, le style inauguré par cette plage est le fruit d’un mariage judicieux entre l’ancien et le moderne, explique M. Nader. Conçue à la manière d’un village coquet, Bambou Bay ne manque pourtant pas de sophistication. Un bar « pieds dans l’eau » invite les baigneurs à se délasser tout en sirotant des cocktails grisants. Algothérapie, bain de boue, massage et jacuzzi, autant d’activités qui annoncent l’ambiance qui prévalera dans ces lieux. Deux restaurants, l’un servant du poisson, l’autre une cuisine italienne, côtoient un second « bar champagne » au nom déjà très évocateur. Les promoteurs ont même pensé à une pause «narguilé », histoire de répondre à tous les goûts. Se démarquant totalement des deux premiers modèles, Jonas mérite bien son attribut d’« incomparable ». Édifiée à partir d’une maison ancestrale datant du XIXe siècle, cette propriété familiale a été convertie par ses héritiers en une plage on ne peut plus pittoresque. Véritable hymne au patrimoine culturel, « cette plage est tout sauf commerciale », affirme Nassif Azzi. Par un effet de mimétisme, l’endroit a fini par lui ressembler étrangement. Professeur de philosophie à l’UL, Nassif Azzi a laissé son empreinte sur les plus petits détails qui composent les lieux. Amoureux d’histoire et de tradition, M. Azzi a modelé sa plage à l’image du vieux Liban qu’il veut ressusciter sur ces quelques mètres carrés. Simple, dénudée et mélodieuse, l’architecture de Jonas tranche avec le paysage environnant, que trahit le goût du gain rapide. Aménagées à l’ancienne, les cabines principales sont situées à l’intérieur d’un espace en voûtes. Chez Jonas, le «erzal» (petite cabane perchée sur des pilotis) est à l’honneur. Surplombant la mer, il accueille, de jour, les cadres et les familles en quête de sérénité, la nuit, les couples et les groupes d’amis. Boudée par la majorité des baigneurs qui préfèrent se délasser sur la plage sablonneuse, la piscine semi-olympique a été placée en retrait, dégageant l’espace envahi par les parasols de couleurs. Chez Jonas, on vient se délecter et savourer les plaisirs de la mer, à des prix abordables. C’est d’ailleurs le seul endroit qui pratique des prix étudiants ( 9 000 LL) et un des rares à offrir un parking gratuit. On y sert également un excellent poisson et un choix plus restreint de fruits de mer, aux côtés du traditionnel snack convoité par les plus jeunes. Quelques activités nautiques – périssoire, kayak – ponctuent les journées tranquilles. «Un mythe, un rêve, une plage». Nassif Azzi aime à rappeler le slogan qui avait jadis charmé les habitués de l’endroit. «Fidélisée, la clientèle de cette plage est en partie occidentale », confie le propriétaire. « Sinon, nous accueillons souvent une clientèle locale d’un profil particulier : ce sont ceux que je qualifie de fanatiques du Liban », affirme Nassif Azzi. Bientôt un motel – toujours à l’ancienne – verra le jour à cet endroit. Il accueillera les vacanciers pour « trois jours, trois nuits, trois millénaires », un autre slogan « jonassien » conçu à l’image de cet endroit paradisiaque. Jeanine JALKH
De plus en plus recherchées par les Libanais, les plages de sable ne désemplissent plus. Répondant à un besoin pressant de retour à la nature, loin des complexes balnéaires « bétonneux », les étendues de sable longeant la côte libanaise font désormais le bonheur de plus d’un : les baigneurs en mal d’exotisme, tout d’abord – les nouvelles plages du littoral du Chouf...