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Actualités - CHRONOLOGIE

PARTIS - Une délégation kataëb s’est entretenue pendant trois heures avec le président syrien Pakradouni : La Syrie appuie toutes les forces modérées

De retour de Damas, après une rencontre de trois heures avec le président syrien Bachar el-Assad, le chef du parti Kataëb, Karim Pakradouni, a tenu une conférence de presse à Saïfi pour transmettre différents messages. D’abord, il a confirmé, s’il en était encore besoin, l’appui du président syrien au président libanais Émile Lahoud, et « à toutes les forces modérées », notamment chez les chrétiens. Pakradouni a saisi cette occasion pour montrer que la parti est déterminé à réoccuper la place qui était la sienne dans la vie politique, égratignant au passage, le groupe de Kornet Chehwane. Entouré de deux de ses vice-présidents, Rachad Salamé et Simon el-Khazen et de plusieurs membres du bureau politique, Karim Pakradouni a voulu montrer l’importance de la visite de la délégation du parti kataëb à Damas. C’est la première du genre depuis près de dix ans et elle marque en quelque sorte le retour officiel du parti sur la scène politique régionale. Pakradouni a commencé par lire d’un communiqué qui évoque les grandes lignes de la rencontre avec el-Assad, avant de répondre aux questions des journalistes. Selon lui, le président syrien a commencé à distinguer entre la logique des institutions et celle des personnes, précisant que les leaders libanais sont de deux sortes: la première vit dans le passé et la seconde est tournée vers l’avenir. El-Assad a réitéré son appui à l’État des institutions que le président Lahoud a promis de construire, dans son discours d’investiture, tout en ajoutant que la Syrie se tient aux côtés de toutes les forces modérées, car tout extrémisme porte en lui les graines de la discorde. « En Syrie, aurait dit le président el-Assad, nous avons rationalisé la rue. Le Liban devrait en faire de même. » Cette petite phrase n’est d’ailleurs pas passée inaperçue auprès des journalistes qui ont demandé à M. Pakradouni ce qu’elle signifie exactement et le chef du parti Kataëb a déclaré : « Cela veut dire que la rue doit être responsable de ses actes. Il ne faut pas qu’il y ait l’État d’un côté et la rue, de l’autre, perdue et dans une situation de déséquilibre total. Il faut qu’il y ait une interaction entre les deux. C’est que réalise le chef de l’État syrien. » Autrement dit, le régime libanais doit devenir comme le régime syrien , ont insisté les journalistes et Pakradouni a répondu : « Au contraire, c’est le régime syrien qui est en train de changer. » Les signaux d’ouverture syriens Se faisant l’écho d’une certaine déception syrienne, le chef du parti Kataëb a passé en revue les signaux d’ouverture lancés par le président syrien depuis son accession au pouvoir, qui ont été généralement mal accueillis du côté chrétien. Bachar el-Assad aurait ainsi rappelé le retrait d’une partie de ses troupes du Liban, la libération des prisonniers libanais et la visite officielle qu’il a effectuée au Liban, ainsi que le renoncement aux factures d’électricité que lui devait le Liban et le règlement en faveur du Liban, du partage des eaux de l’Oronte. il aurait certes reconnu qu’il y a un problème dans les relations libano-syriennes, mais il ne peut être réglé d’un coup. Le président syrien aurait ainsi proposé de trouver des solutions point par point. Il aurait ainsi rappelé que la voie de la Syrie est ouverte à tous et prôné un dialogue général interlibanais puis libanais et syrien. El-Assad aurait enfin évoqué l’importance des chrétiens dans la région, rappelant l’importance de la visite du Pape Jean-Paul II en Syrie qui a rappelé que ce pays est le berceau de l’une des plus anciennes communautés chrétiennes. De son côté, le chef du parti Ktaêb a rappelé ses deux idées-force : d’une part la nécessité d’un rééquilibrage au niveau de l’État, par rapport aux chrétiens, et la détermination du parti à pousser les chrétiens à réintégrer l’État. En réponse à une question, Pakradouni a précisé que le timing de cette viiste n’a rien à voir avec la décision du parti d’exclure l’ex-président Amine Gemayel « et ceux qui font un lien entre les deux événements se trompent énormément », a-t-il ajouté, avant de demander aux membres de Kornet Chehwane de s’occuper de leurs propres affaires et de cesser de se considérer comme le porte-parole des chrétiens. « Le rassemblement serait ainsi bien plus efficace », a souligné le chef des Kataëb. Pakradouni a enfin expliqué au président syrien ses efforts, avec l’équipe qui l’entoure, pour transformer le parti qu’il dirige, en institution et recommencer à s’étendre sur l’ensemble du territoire libanais.
De retour de Damas, après une rencontre de trois heures avec le président syrien Bachar el-Assad, le chef du parti Kataëb, Karim Pakradouni, a tenu une conférence de presse à Saïfi pour transmettre différents messages. D’abord, il a confirmé, s’il en était encore besoin, l’appui du président syrien au président libanais Émile Lahoud, et « à toutes les forces...