Justice - Le juge d’instruction militaire interrogera aujourd’hui Abou Obeida Mandats d’arrêt contre la future belle-mère et la fiancée de Badih Hamadé

Le premier juge d’instruction militaire, Riad Talih, a vainement attendu hier l’arrivée d’Abou Obeida dans son bureau pour pouvoir l’interroger. Mais le prévenu a été apparemment retenu à Yarzé pour un surplus d’enquête, concernant notamment d’importants dossiers, comme l’assassinat des quatre juges de Saïda, ainsi que les liens entre le groupe de Denniyé et les organisations palestiniennes intégristes à Aïn el-Héloué. C’est donc en principe aujourd’hui qu’il pourra l’entendre et émettre à son encontre un mandat d’arrêt. Le juge Talih a pu toutefois interroger la future belle-mère d’Abou Obeida, Nayfé Kanouane, et sa fille, Souheir. Les deux femmes ont reconnu avoir menti aux militaires lorsqu’ils sont venus rechercher chez elles Abou Obeida. Mais Nayfé n’a pas avoué avoir cherché à dévier la main du militaire, permettant à Abou Obeida de tirer le premier. Elle a, au contraire, déclaré au premier juge d’instruction militaire avoir essayé de protéger les militaires, en niant la présence d’Abou Obeida chez elle, parce qu’elle a vu qu’ils n’étaient pas suffisamment armés. Mais les militaires ne l’ont pas crue. Ils sont entrés dans la maison et Abou Obeida, qui s’était réfugié dans la chambre, a pu les tuer. Le juge Talih a quand même émis deux mandats d’arrêt à leur encontre. Mais il a remis en liberté Khalil Kassem et Nazim Oueiti, soupçonnés d’avoir été des agents doubles, alertant à la fois les SR et Abou Obeida. Devant le juge, les deux hommes ont nié avoir joué le moindre rôle dans l’assassinat des trois militaires, jeudi dernier, et le juge a préféré les libérer sous caution d’élection de domicile.