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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Liban enfin dans le IIIe millénaire : la Chambre vote le premier code de protection de l’environnement

Dire qu’il était largement temps que le Liban pense enfin à légiférer sur la protection de son environnement (ou du peu qui en reste) est une litote. Pierre Pharaon doit sourire – c’est lui qui, le premier, avait commencé à plancher sur un véritable code de protection lorsqu’il occupait, en 1995, le portefeuille de l’Environnement. Désormais, et à condition que la loi soit appliquée, Beyrouth a compris que l’environnement est, définitivement, une des valeurs politiques majeures du IIIe millénaire. Hier, dès 10h53 dans l’hémicycle, c’étaient Michel Moussa et Akram Chehayeb (il a été vigoureusement applaudi par Nayla Moawad) qui souriaient jusqu’aux oreilles. Le projet de loi, ardemment défendu par le ministre et le président de la commission parlementaire de l’Environnement, a été voté en un article unique. Après quelques récriminations, la veille, de certains députés, dont Nicolas Fattouche. Au sujet des autorisations d’exploitation de carrières. « Mon permis est légal », soutient le député de Zahlé. « Le permis ne sera légal qu’à condition de continuer à payer les taxes qui lui sont inhérentes », a répondu le Premier ministre. Un article unique, approuvé à l’unanimité donc, et qualifié par le président de la Chambre Nabih Berry comme étant la loi « la plus importante votée cette année ». Quoi qu’il en soit, rappelons que ce code comprend tous les principes fondamentaux de la protection de l’environnement : les préceptes de la précaution, de l’action préventive, de la préservation de la diversité biologique, de la planification, des mécanismes d’inspection environnementale, de l’information et de la participation de la société civile, de la protection de la nature sous toutes ses formes, de la gestion des déchets, de la détermination des responsabilités et des sanctions pénales. L’une des principales innovations de ce code consiste en la création d’un conseil national de l’environnement. Qui sera présidé par le ministre de l’Environnement et formé des directeurs généraux des différents ministères concernés. Plus dix membres de la société civile. Ce Conseil examinera l’ensemble des problèmes qui lui seront transmis, et son rapport final sera remis par le ministre de l’Environnement au Conseil des ministres, qui devra en tenir compte. Reste aujourd’hui à espérer que cette première historique au Liban, ce code de protection de l’environnement, pour l’instant encore sur le papier, puisse avoir toutes les latitudes de s’exprimer pleinement. Sur le terrain, comme dans le quotidien de chaque Libanais. S.B. Z.M.
Dire qu’il était largement temps que le Liban pense enfin à légiférer sur la protection de son environnement (ou du peu qui en reste) est une litote. Pierre Pharaon doit sourire – c’est lui qui, le premier, avait commencé à plancher sur un véritable code de protection lorsqu’il occupait, en 1995, le portefeuille de l’Environnement. Désormais, et à condition que la...