Environnement Bientôt une loi pour interdire tous les véhicules au mazout

Tous les bus, grands et petits, seront bientôt interdits de mazout. Si les vans et les petits camions (de moins de 3 500 kg) ne pourront plus rouler au diesel à partir de lundi prochain, en vertu de la loi n° 341 sur la lutte contre la pollution de l’air, une nouvelle loi devrait être adoptée bientôt qui englobera le reste des catégories de véhicules utilisant le mazout. C’est ce qu’a affirmé hier le président du Conseil, Rafic Hariri, aux responsables syndicaux avec lesquels il a discuté des indemnités prévues aux chauffeurs et propriétaires de minibus, comme nous l’ont confirmé Bassam Tleiss, vice-président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) et président de l’Union des chauffeurs de transport public, et Abdallah Hamadé, président du syndicat des propriétaires de minibus. Aucune date n’a cependant été précisée. La réunion présidée par M. Hariri à 9h30 au Grand Sérail a réuni les ministres Fouad Siniora, Nagib Mikati, Élias Murr, une délégation de la CGTL présidée par Ghassan Ghosn, ainsi que des responsables syndicaux de différentes régions. Les décisions ont été annoncées par M. Ghosn à l’issue de la réunion : les propriétaires de minibus obtiendront des exemptions d’enregistrement au service mécanique, des exemptions douanières, un prêt (pour l’achat d’un nouveau véhicule) qui peut atteindre les 50 millions de livres avec des intérêts ne dépassant pas les 6 %, un mécanisme rapide de paiement des indemnités qui se situeront autour de quatre millions de livres, une somme de quatre millions supplémentaires pour chaque propriétaire de minibus qui voudra remplacer son véhicule par une voiture fonctionnant à l’essence. « Ces indemnités et ce système de prêt sont garants de justice, mais le mécanisme de leur paiement doit démarrer sitôt après les décisions du Conseil des ministres parce que nous savons tous que les chauffeurs n’ont d’autre source de financement que leur véhicule », a estimé M. Ghosn. Pour sa part, interrogé par L’Orient-Le Jour sur son avis concernant la réunion d’hier, Abdallah Hamadé s’est déclaré satisfait du fait que « l’ensemble des véhicules fonctionnant au mazout sera bientôt touché par la loi, et ce n’est que justice ». Mais il a considéré que « les indemnités ne sont toujours pas suffisantes, quand on sait que les agences de voitures estiment à 5 ou 6 000 dollars le remplacement d’un moteur diesel par un moteur à essence ».