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Actualités - CHRONOLOGIE

Assemblée - Les parlementaires de l’APF se sont réunis à Berne du 7 au 9 courant Le Liban à l’origine de la première résolution francophone sur le Proche-Orient

L’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) se réunit une fois par an. Pour mitonner et adopter des résolutions dont pourrait profiter l’ensemble des membres de la planète francophone. Une fois ces résolutions transmises, puis adoptées, en dernière lecture par le biennal sommet des chefs d’État et de gouvernement. C’est ce qui a eu lieu entre le 7 et le 9 courant, à Berne, au cours de la XXVIIIe session ordinaire de l’APF. Qui, pour la première fois de son histoire, a adopté une résolution sur le Proche-Orient. Sur proposition libanaise, et non pas égyptienne comme l’avaient rapporté, avant-hier, les agences de presse internationales. C’est Nabil de Freige (le successeur de Khatchik Babikian pour le Liban au bureau de l’APF), et après avoir obtenu le plein appui et les conseils éclairés du président de la commission parlementaire Samir Azar, qui a été a l’origine du texte. Et de sa préparation. Puis votée à l’unanimité en séance plénière, après des séances de travail quelque peu houleuses en commission. L’Égypte voulant que l’APF adopte des sanctions contre Israël. « Nous l’aurions bien voulu, évidemment, mais c’était totalement irréaliste », souligne Nabil de Freige. Et pour cause : si la France, le Canada, la Belgique ou la Suisse, pour ne citer que ces membres-là de la planète francophone, envisageaient des mesures coercitives contre l’État hébreu, il est évident qu’ils n’auraient pas attendu la 28e session de l’APF pour le faire. « Mais il était hors de question que l’on rentre chacun chez soi sans avoir adopté de résolution pour le Proche-Orient », a assuré le député de Beyrouth. Boosté qu’il était par la présidente de l’Assemblée, la Canadienne Louise Harel, Nabil de Freige a finalement pu, avec ses collègues de la commission politique, obtenir un consensus. La résolution ainsi adoptée réaffirme sa profonde conviction de la nécessité, pour la paix dans la région, de voir l’établissement d’un État palestinien « vivant côte à côte avec l’État d’Israël, à l’intérieur de frontières reconnues et sûres ». Les parlementaires francophones « condamnent » également le terrorisme « sous toutes ses formes », appuient le plan de paix arabe adopté lors du dernier sommet de Beyrouth, réclament « le retrait immédiat et inconditionnel d’Israël de tous les territoires arabes occupés depuis 1967 conformément aux résolutions 242, 338 et 425 », défendent le principe de la terre contre la paix, appellent à l’application « d’une solution équitable au problème des réfugiés palestiniens dans le respect des résolutions » onusiennes, reconnaissent au peuple palestinien « le droit plein et entier de désigner ses représentants dans le cadre d’élections justes et libres » en invitant la communauté internationale « à assurer les conditions requises à la réalisation de telles élections et à respecter le choix du peuple palestinien » et considèrent que la présence d’une force internationale dans les territoires palestiniens occupés contribuerait à la résolution du conflit au Proche-Orient. Et cette résolution, comme toutes celles adoptées dans la bonne ville de Berne, sera à l’étude les 19 et 20 octobre prochain à Beyrouth. Autres résolutions d’importance à avoir été entérinées par les parlementaires francophones : celle sur l’abstention électorale (l’APF suggère ainsi d’éduquer les jeunes à la citoyenneté, de faciliter le vote et de moderniser la vie politique), une autre sur la décentralisation dans les pays francophones (flanquée d’une recommandation : accorder aux collectivités locales les moyens financiers nécessaires et suffisants afin qu’elles puissent, en toute autonomie, assurer la réalisation des projets de développement spécifiques), une troisième résolution sur le cumul des mandats (encore en chantier) et une quatrième sur le Parlement francophone des jeunes, dont la deuxième session aura lieu en juillet 2003 à Niamey, au Niger. Et elle aura pour thème « La problématique du développement ». Enfin, l’Assemblée, « gravement préoccupée par l’extension de l’épidémie de sida dans les pays en développement », encourage les pays francophones en développement « à explorer les avancées obtenues lors de la conférence de l’OMC en 2001 à Doha, qui sont susceptibles de leur permettre de se procurer et de produire des médicaments génériques à bas prix, notamment les trithérapies contre le sida ». Et invite les gouvernements des pays du Nord « à mettre en place des actions de coopération spécifiques afin d’assurer la mise à disposition de médicaments de qualité » dans les pays en développement. Dont, évidemment, le Liban. Tout cela au moment où, à Barcelone, au cours du 14e sommet de l’Onusida, l’on essaie de faire face à une nouvelle et grave réalité : celle que les pipelines des médicaments antisida « sont en train de se tarir ». Z.M.
L’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) se réunit une fois par an. Pour mitonner et adopter des résolutions dont pourrait profiter l’ensemble des membres de la planète francophone. Une fois ces résolutions transmises, puis adoptées, en dernière lecture par le biennal sommet des chefs d’État et de gouvernement. C’est ce qui a eu lieu entre le 7 et le 9...