Partielle du Metn Le recours en invalidation est truffé de mensonges, affirme Gabriel Murr

Le recours en invalidation présenté par Myrna Murr Aboucharaf devant le Conseil constitutionnel a-t-il des chances d’aboutir ? Selon le constitutionnaliste Edmond Naïm, le Conseil pourrait bien décider l’organisation d’une nouvelle partielle au Metn « du fait que l’écart des voix entre les deux candidats est très réduit ». Tel est le point de vue du juriste. Que pensent de leur côté les principaux concernés, les députés Gabriel Murr et Nassib Lahoud ? Les deux hommes se sont rendus hier séparément à Bkerké. M. Murr a qualifié de « politique » le recours de sa nièce, tandis que M. Lahoud a interprété cette décision comme « une nouvelle tentative de falsifier la volonté populaire ». Interrogé à ce sujet après son entretien avec le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, Gabriel Murr a notamment déclaré : « Ce n’est certainement pas Myrna Murr qui a présenté ce recours. Elle n’a aucune opinion sur la question, c’est son père qui en a pour deux », a-t-il dit avant de rappeler que Michel Murr avait lui-même annoncé, durant la proclamation des résultats, qu’il renonçait à présenter un recours en invalidation. Indiquant avoir lu « en diagonale » le texte du recours présenté au Conseil constitutionnel, et qui, selon lui, est « truffé de mensonges », le député a affirmé que la partie adverse « recourt toujours à la justice dès qu’elle est acculée sur le plan politique ». Conclusion de Gabriel Murr : « Nous faisons de la politique, nous ne vendons pas de patates. » Nassib Lahoud, qui s’est rendu avec Camille Ziadé à Bkerké, a déclaré pour sa part : « Je crois que les habitants du Metn ont déjà exprimé leur opinion, et le recours en invalidation est une nouvelle tentative de falsifier la volonté populaire. »