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Actualités - CHRONOLOGIE

Crise sectorielle - « La santé n’a pas de prix, par contre, elle a un coût », rappelle le Dr Adaïmi Nouveau cri d’alarme du syndicat des hôpitaux privés(photo)

«La santé n’a pas de prix, par contre, elle a un coût », a rappelé hier le président du syndicat des hôpitaux privés, Dr Faouzi Adaïmi, au cours d’une conférence de presse à l’hôtel Rotana. Le Dr Adaïmi, qui annonçait la tenue d’un congrès spécial sur « Les défis de la gestion financière de l’hôpital », qui s’ouvre vendredi 12 juillet, en coopération avec l’institut Friedrich Hebert, a profité de l’occasion pour lancer un nouveau cri d’alarme en direction des responsables. En l’absence du règlement de ses arriérés par les preneurs en charge publics et certains tiers payants privés, l’hôpital privé va manquer de liquidités et être forcé, à la limite, de fermer certains de ses départements les plus coûteux. Le Dr Adaïmi a rappelé qu’en vertu d’un accord conclu en présence du Premier ministre, le ministère des Finances s’était engagé à régler les arriérés des hôpitaux privés pour l’année 2001 avant le 10 juin. Ces arriérés concernent l’armée, les FSI, la mutuelle des fonctionnaires et le ministère de la Santé. À ce jour, a-t-il poursuivi, seuls 12 % de ces arriérés ont été réglés, avec une réduction de 1,5 %, et en partie en bons du Trésor. Or, souligne le président du syndicat des hôpitaux, aucune banque n’est prête à liquider ces bons du Trésor ou, s’il s’en trouve, c’est à des conditions inacceptables. Propriétaire lui-même de l’hôpital Notre-Dame du Liban, à Jounieh, le Dr Adaïmi a rappelé que le secteur hospitalier, responsable de 11 % du PIB, emploie plus de 25 000 personnes, ainsi que 5 000 médecins. Selon les chiffres de 2001, a-t-il poursuivi, ce secteur a assuré l’hospitalisation de 412 000 personnes, dont 206 000 pour des interventions chirurgicales, 1 950 pour des opérations à cœur ouvert, 17 500 pour des dialyses. Dans le même temps, 75 greffes du rein et 26 greffes diverses ont été opérées, sans compter le traitement de 4 500 cas de maladies chroniques, mentales ou pulmonaires et de handicaps curables et incurables. Chantage Tout en soulignant que le coût d’un lit d’hôpital demeure plus réduit dans le secteur privé que dans le public, le Dr Adaïmi a assuré que, si les arriérés sont réglés dans les délais promis, les hôpitaux privés seront en mesure de baisser « sensiblement » leurs tarifs. « Par contre, a-t-il ajouté, nous ne pouvons plus accepter que la nature humanitaire de notre mission soit exploitée contre nous, pour nous faire chanter et nourrir nos sentiments de culpabilité. » Affirmant que la santé est une responsabilité commune de l’État et des hôpitaux privés, le Dr Adaïmi a appelé à l’instauration de l’assurance individuelle obligatoire, concluant sur un nouvel appel à la conscience des responsables et à « certains » tiers payants privés, afin que les hôpitaux reçoivent ce qui leur est dû.
«La santé n’a pas de prix, par contre, elle a un coût », a rappelé hier le président du syndicat des hôpitaux privés, Dr Faouzi Adaïmi, au cours d’une conférence de presse à l’hôtel Rotana. Le Dr Adaïmi, qui annonçait la tenue d’un congrès spécial sur « Les défis de la gestion financière de l’hôpital », qui s’ouvre vendredi 12 juillet, en coopération...