Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Université - Cérémonie de remise des diplômes à la NDU Sfeir aux étudiants : « Ne comptez sur personne pour décrocher votre souveraineté nationale »(photo)

Un peu plus de 630 étudiants de la « Notre Dame University » (NDU), à Zouk Mosbeh (Kesrouan), ont reçu leurs diplômes au cours d’une cérémonie placée sous le parrainage et en présence du patriarche maronite Nasrallah Sfeir. Le mot tant attendu du prélat a reflété toutes les angoisses auxquelles font face les jeunes d’aujourd’hui, des jeunes qu’il a invités à avoir confiance en Dieu, en eux-mêmes, et en leur pays et leurs compatriotes. Le ministre Georges Frem représentait le président de la République, Émile Lahoud, le député Nazem Khoury représentait le chef du Parlement, Nabih Berry, et le ministre Michel Pharaon représentait le Premier ministre, Rafic Hariri. Plusieurs députés ainsi que des personnalités religieuses, académiques et autres étaient également présents. L’allocution de Mgr Sfeir était truffée de citations puisées dans les enseignements du Christ, les épîtres de saint Paul, les paroles du pape Jean-Paul II, la sagesse de l’imam Ali ben Abi Taleb et l’analyse politique de Charles de Gaulle. Mais surtout, les paroles du patriarche comportaient nombre de conseils précieux à des jeunes prêts à voler de leurs propres ailes. « Je vous recommande de ne pas oublier le passé, mais de ne pas vous y cantonner non plus », a-t-il dit. « Conservez votre personnalité et votre identité. Mais ne vous comportez jamais comme si vous étiez supérieurs aux autres. Ne suivez pas aveuglément ceux qui élèvent la voix pour vous impressionner. Utilisez votre conscience pour faire la distinction entre le bien et le mal, et n’ayez pas peur de vous opposer au mal, même si vous vous retrouvez seuls à le faire. » Et, plus loin : « Votre pays n’est pas un bagage que vous pouvez emporter partout où vous allez. La nation est une terre que son peuple a arrosée de son sang et de sa sueur, un patrimoine forgé par des générations entières, des traditions qui perdurent (...). Qui aime son pays aime ses compatriotes. Ce sont des frères et des partenaires. » Même si son discours n’était pas politique à proprement parler, Mgr Sfeir n’a pu s’empêcher, citant de Gaulle, de dénoncer « les lâches qui n’ont leur place en ce pays et en cette époque qu’en s’associant au mal, en attendant de devenir ses esclaves ». « Je vous assure qu’un jour viendra où le Liban se relèvera, tel que vous le souhaitez », a-t-il lancé aux étudiants. « Préparez-vous à ce jour en vous dotant du savoir, en adoptant la transparence, et en aimant vos compatriotes tels qu’ils sont, afin qu’ils vous rendent la pareille (...). Éloignez-vous de l’ambiguïté dans les paroles comme dans les prises de position. Ne comptez ni sur un parent ni sur un ami pour régler vos affaires personnelles, et ne vous appuyez pas non plus sur un pays étranger, grand ou petit, pour obtenir votre souveraineté nationale. La souveraineté des peuples jaillit du plus profond de leur volonté (...) et ne peut émaner de nulle part ailleurs. » Le discours du patriarche était précédé de ceux du père François Eid, supérieur de l’Ordre maronite mariamite, du père Boutros Torbey, président de la NDU, et du Pr Souhail Matar, chargé d’enseignement à la NDU. Le père Torbey a exposé les ambitions de cet établissement, qui a tout juste quinze ans et qui se résument dans la construction de nouveaux bâtiments et dans la quête du progrès académique. Le Pr Matar a, pour sa part, soulevé le problème de l’emploi que ne manquent pas de rencontrer les nouveaux diplômés. Enfin, le père Torbey a offert au patriarche Sfeir une clé symbolique de l’université. S.B.
Un peu plus de 630 étudiants de la « Notre Dame University » (NDU), à Zouk Mosbeh (Kesrouan), ont reçu leurs diplômes au cours d’une cérémonie placée sous le parrainage et en présence du patriarche maronite Nasrallah Sfeir. Le mot tant attendu du prélat a reflété toutes les angoisses auxquelles font face les jeunes d’aujourd’hui, des jeunes qu’il a invités à...