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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Salamé réclame un « armistice de six mois » Berry pour un état d’urgence économique(photo)

Présidant, comme chaque année, la Journée du planteur de tabac, le président de la Chambre Nabih Berry a lancé, à sa façon, un appel au dialogue interne et à la fin des querelles au sommet entre le chef de l’État et le Premier ministre, dans le but de sauver le Liban d’un effondrement économique. M. Berry a demandé « la proclamation d’un état d’urgence économique » et la recherche d’un consensus sur une politique économique et financière aux instruments bien définis, et à laquelle s’engageraient tous les Libanais, régime et opposition confondus. « La crise économique et sociale s’aggrave, a estimé M. Berry. Elle ne peut plus être ignorée ou dédaignée. Il est nécessaire de le reconnaître en toute franchise et de faire preuve de créativité dans la recherche de la solution. Il faut, avant tout, éliminer tous les barrages intérieurs et la proclamation de l’état de vigilance nationale, voire d’un état d’urgence économique. » Jugeant que « nul ne saurait dégager sa responsabilité » de l’état où en sont arrivées les finances publiques, M. Berry a demandé la mise entre parenthèses, pour une durée indéterminée, « de tous les règlements de comptes politiques, de toutes les petites guerres sur des thèmes connus ou provoqués, et le recours à l’arbitrage de l’intérêt des Libanais et du Trésor ». Ce faisant, M. Berry a mis en cause, avant tout, les querelles au sommet et les bras de fer entre le chef de l’État et le Premier ministre, qui ont eu des effets désastreux, au printemps dernier, sur les finances publiques. Pour illustrer ses propos, le chef du Législatif a cité pêle-mêle « les échelles des salaires, les nominations administratives, le téléphone cellulaire, les moteurs diesel, le pont d’Ouzaï, les carrières de pierre et demain, les congrès... ». M. Berry aurait aurait pu facilement ajouter les partielles du Metn et l’inauguration du Mövenpick à cette liste non exhaustive. Bâtir la confiance Le président de la Chambre a demandé que « des rapports humains, des liens de confiance réciproques soient tissés entre les Libanais (...), des liens rompus par les accusations et les sectarismes, les égoïsmes et les soupçons et craintes d’une époque où le confessionnalisme politique avait vaincu la démocratie ». Au passage, M. Berry a critiqué le gouvernement qui refuse de croire que la plantation de tabac, au Liban, peut être rentable et source de richesse nationale. Allant dans le même sens, le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, a affirmé hier que l’entente forcée au sommet de l’État est due à la prise de conscience de la « gravité » de l’état des finances publiques. M. Salamé estime que la classe politique devrait laisser le Liban profiter de l’élan que la perspective de la tenue du forum Paris II peut donner au pays. Il a donc réclamé un « armistice de six mois » qui permettrait au pays de profiter de la saison estivale et des retombées bénéfiques du sommet de la francophonie d’octobre.
Présidant, comme chaque année, la Journée du planteur de tabac, le président de la Chambre Nabih Berry a lancé, à sa façon, un appel au dialogue interne et à la fin des querelles au sommet entre le chef de l’État et le Premier ministre, dans le but de sauver le Liban d’un effondrement économique. M. Berry a demandé « la proclamation d’un état d’urgence économique...