Coopération - L’Arabie saoudite a confirmé sa participation à la conférence des pays donateurs Hariri : Les circonstances sont mûres pour l’organisation de Paris II(photo)

Le Premier ministre Rafic Hariri a obtenu hier un engagement de l’Arabie saoudite à participer à la réunion des bailleurs de fonds du Liban, baptisée Paris II, a-t-on appris dans son entourage. Cette promesse a été confirmée en soirée par l’Agence nationale d’information. «M. Hariri a eu confirmation de la participation de l’Arabie saoudite à Paris II », a déclaré un membre de la délégation du Premier ministre, qui a eu dimanche un deuxième entretien avec le chef de la diplomatie saoudienne, Saoud al-Faycal, et rencontré le ministre saoudien des Finances, Ibrahim al-Assaf. Auparavant dans la journée, le président du Conseil avait déjà indiqué que « les circonstances sont mûres à présent pour l’organisation de Paris II ». « Les pays invités (à cette conférence) manifestent l’un après l’autre leur disposition à venir en aide au Liban pour faire face aux défis économiques auxquels il est confronté », a-t-il dit, avant de démentir les informations selon lesquelles des « conditions politiques » auraient été imposés au Liban en échange d’une contribution des pays donateurs. Le chef du gouvernement a tenu ces propos à l’issue d’un entretien d’une heure hier matin, au Caire, avec le président égyptien Hosni Moubarak, avant de se rendre à nouveau en Arabie saoudite pour poursuivre ses entretiens entamés samedi avec les responsables saoudiens. « Je suis venu pour discuter avec le président Moubarak de la situation de la région qui connaît une grave crise, notamment sur la scène palestinienne », a déclaré M. Hariri à la presse. « Nous avons aussi discuté de la nécessité de développer les relations bilatérales », a-t-il dit. Concernant le volet palestinien, le Premier ministre a indiqué avoir examiné avec le chef de l’État égyptien « les moyens d’inciter Israël à évacuer les territoires palestiniens occupés ». Au sujet de l’accord d’association que le Liban a récemment conclu avec l’Union européenne, M. Hariri a notamment déclaré : « Cet accord peut profiter aux pays arabes désireux de faire du Liban une plate-forme d’exportation pour leurs produits fabriqués en partie chez eux et en partie au Liban ». Le président du Conseil a rappelé dans ce cadre que, conformément à l’accord d’association, « toute marchandise fabriquée à 40 % au Liban peut être vendue sur le marché européen ». Selon lui, cette clause « offre au Liban, à l’Égypte, à la Syrie, à la Jordanie, à l’Arabie saoudite et à tous les pays limitrophes du Liban l’occasion de promouvoir les relations économiques entre eux. Nous sommes soucieux en effet de faire du Liban un centre d’exportation pour les produits libanais et arabes. » La veille, samedi, M. Hariri avait été reçu par le prince héritier d’Arabie saoudite, l’émir Abdallah ben Abdel Aziz, pour un entretien sur les perspectives de la coopération bilatérale et la situation au Proche-Orient. Les deux responsables ont en outre examiné « les développements de la cause palestinienne et dans les territoires arabes occupés ainsi que sur les scènes arabe, islamique et internationale », selon l’agence officielle saoudienne SPA. M. Hariri a évoqué ces mêmes sujets avec le ministre saoudien de la Défense, le prince Sultan ben Abdel Aziz, lors d’une entrevue en présence du ministre d’État Ali ben Talal al-Jahni, et des membres de la délégation libanaise. La visite du Premier ministre à Djeddah intervient quelques jours après les critiques du prince saoudien al-Walid ben Talal contre sa politique économique, lors de l’inauguration à Beyrouth du complexe balnéaire du Mövenpick. M. Hariri devait rentrer hier soir à Beyrouth.