De Villepin veut mettre en marche une solution globale

En trois jours d’une tournée menée au pas de charge dans des pays frontaliers d’Israël, le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a cherché à mettre en marche une solution globale pour cette région troublée du monde. Il est rentré dimanche à Paris après avoir visité le Liban, la Syrie et la Jordanie, et avoir exposé à tous ses interlocuteurs sa vision d’une relance du processus politique pour stopper l’actuel cycle de violence entre Israéliens et Palestiniens. « Il faut poser l’impératif du mouvement », a-t-il notamment assuré. Mais son appel à sortir de l’immobilisme va se heurter à deux constantes traditionnelles de la crise au Proche-Orient : le peu d’empressement d’Israël à suivre les conseils qui lui sont prodigués, même par ses amis, et le poids du conservatisme intérieur dans la vision que les États-Unis ont du monde. Si la diplomatie française veut donc réussir à progresser vers les deux objectifs immédiats qu’elle s’est fixés – des élections dans les territoires palestiniens et une conférence internationale – M. de Villepin devra démontrer que « le mouvement » peut l’emporter sur les obstacles. Sans jamais être aussi explicites, ses propos sont apparus comme une demande française d’un retrait de l’armée israélienne comme préalable aux élections. Mais même les États-Unis, alliés essentiels d’Israël, ne sont pas parvenus à obtenir satisfaction sur ce point. Page 9