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Actualités - CHRONOLOGIE

Exécutif - Le Conseil des ministres avalise le contrat du consortium Dumez-GTM-Moawad-Eddé pour le barrage de Chabrouh Le gouvernement pourrait relancer l’opération de dégraissage au sein des administrations publiques

Le Conseil des ministres ordinaire qui s’est tenu hier soir sous la présidence du chef de l’État, le général Émile Lahoud, a été essentiellement consacré à des problèmes socio-économiques et de développement. La principale décision prise par le gouvernement sur ce plan aura été de confirmer l’octroi du contrat de construction du barrage de Chabrouh (Kesrouan) au consortium formé de la firme française Dumez-GTM et de la société libanaise Moawad-Eddé. Le dossier de ce barrage de Chabrouh a été longuement discuté au cours de la séance du cabinet. Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Beydoun, avait, rappelle-t-on, suscité un tollé dans certains milieux politiques après avoir réclamé la révision du contrat de construction de l’ouvrage en question. M. Beydoun est revenu à la charge, hier, suggérant qu’une nouvelle adjudication soit lancée ou que le projet soit octroyé à la firme qui présenterait la meilleure offre. Plusieurs ministres ont exposé leur point de vue à ce propos et au terme des débats, le gouvernement a confimé l’octroi du contrat au consortium Dumez-GTM-Moawad-Eddé. M. Beydoun a réitéré ses réserves à ce sujet mais a souligné qu’il s’en remettait, en définitive, au Conseil des ministres. Notons que la firme française de travaux publics avait remporté l’appel d’offres pour la construction du barrage, un contrat de 44 millions de dollars, au sein du consortium formé avec la société Moawad-Eddé. La commission de gestion des adjudications avait confié les travaux du barrage au consortium le 4 mars et la Cour des comptes avait entériné cette décision le 21 mai. Mais le ministre de l’Énergie et de l’Eau avait demandé à la mi-juin que le consortium baisse son prix de 4,5 millions de dollars. Le consortium avait qualifié cette demande d’« arbitraire et illégale » et avait refusé catégoriquement de réduire ses prix ou de rééchelonner ses paiements. La pose de la première pierre, prévue à la mi-juin, avait alors été reportée. À l’issue de la séance du cabinet, le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, a indiqué que le gouvernement avait décidé d’approuver la décision prise par la Cour des comptes quant à l’adjudication du barrage. Ce dossier est donc clos à présent et le coup d’envoi des travaux devrait être donné sous peu. Le volet socio-économique Autre problème longuement discuté hier soir en Conseil des ministres : les revendications salariales des enseignants du secteur public secondaire. Cette question a fait l’objet de vifs échanges entre le ministre de l’Éducation, Abdel Rahim Mrad, et le ministre des Finances, Fouad Siniora, qui s’est opposé à la satisfaction des revendications des enseignants, arguant du fait que le Trésor n’est pas en mesure de supporter de nouvelles charges. Les membres du gouvernement n’ayant pas tranché en faveur des enseignants, le ministre de l’Éducation s’est retiré de la séance du cabinet en signe de protestation sans pour autant étaler au grand jour son différend avec M. Siniora. Parallèlement à ces deux dossiers (le barrage de Chabrouh et les revendications des enseignants), le Conseil des ministres s’est penché sur certains aspects de la politique économique visant à réduire le déficit du budget. Le président Lahoud a souligné sur ce plan la nécessité de réactiver le travail des administrations publiques afin d’accroître leur productivité. Le chef de l’État a mis l’accent à ce propos sur la nécessité de trancher le problème du surplus au niveau des fonctionnaires du secteur public, précisant qu’il n’était pas concevable que les efforts déployés par le gouvernement à ce sujet se limitent à ce qui a été accompli au ministère de l’Information. Le président Lahoud a appelé dans ce cadre à la réduction des salaires particulièrement élevés versés à certains conseillers et experts. Le chef de l’État a réclamé, en outre, la relance de certains projets dont le financement pourrait être assuré. Il a exposé, par ailleurs, une série de décisions prises par le gouvernement et qui n’ont pas eu de suites. Il a souligné à ce sujet que des rapports devraient être sousmis au Conseil des ministres concernant certains dossiers, notamment la situation de la MEA et le redressement au niveau du secteur de l’électricité. De son côté, le Premier ministre, Rafic Hariri, a exposé le bilan de sa visite à Paris, notamment en ce qui concerne la décision de la France d’organiser d’ici à la fin de l’année la deuxième réunion des pays et des organismes internationaux susceptibles d’aider le Liban à sortir de sa crise économique (Paris II). M. Hariri a exprimé son optimisme concernant la prochaine réunion de Paris II, soulignant que l’objectif de cette rencontre est d’aider le Liban à restructurer sa dette publique de manière à transformer celle-ci d’une dette à court terme et à taux d’intérêt élevé en une dette à plus long terme et à taux réduit. « La moyenne du taux d’intérêt aujourd’hui, entre la dette interne et la dette externe, est de 13 pour cent, a déclaré M. Hariri. Cela constitue la principale faille du budget car le déficit est dû au service de la dette. D’où l’importance de cette réunion de Paris II. Mais le plus important réside dans les décisions que nous devons nous-mêmes prendre, en ce qui concerne la réduction des dépenses et l’accroissement des recettes, dont les plus importantes sont les recettes de la TVA. » M. Hariri a, d’autre part, souligné qu’une réunion aura lieu la semaine prochaine afin d’examiner les moyens de mettre en application les suggestions présentées récemment par les organismes économiques, en vue de réduire les dépenses et de relancer l’activité économique. « L’approbation du budget, l’opération de privatisation, la réduction des dépenses, l’accroissement des recettes ainsi que les lois sur les télécommunications et l’électricité sont autant de mesures qui seraient accueillies favorablement par les instances internationales, a déclaré M. Hariri. C’est sur cette base que pourrait se tenir Paris II et que nous pourrions aboutir aux résultats escomptés. Mais nous devons de notre côté prendre les mesures requises qui s’imposent. »
Le Conseil des ministres ordinaire qui s’est tenu hier soir sous la présidence du chef de l’État, le général Émile Lahoud, a été essentiellement consacré à des problèmes socio-économiques et de développement. La principale décision prise par le gouvernement sur ce plan aura été de confirmer l’octroi du contrat de construction du barrage de Chabrouh (Kesrouan) au...