Social Les employés licenciés d’Interdesign bloquent la route de Zouk Mosbeh

Quarante-cinq employés de l’usine de meubles Interdesign ont manifesté hier devant le siège de la société pour protester contre leur licenciement, décidé sans avis préalable et sans qu’ils n’aient pu obtenir leurs droits. Les protestataires, qui se sont regroupés sur la route principale de Zouk Mosbeh en la bloquant, ont brandi des calicots dénonçant leur « licenciement abusif », au milieu d’un déploiement important d’agents de l’ordre. Le président de la CGTL, Ghassan Ghosn, s’est adressé aux manifestants, en affirmant que désormais « plus personne ne sera exploité ». « Vous ne serez pas remplacés par des ouvriers étrangers. Vous devez défendre vos droits », a-t-il dit, en précisant que le but n’est pas tant de barrer la route devant les passants, « que de marteler nos droits, auxquels se dérobent les propriétaires de la société ». « Notre bataille se fait dans la légalité et par le biais de manifestations et de sit-in. Elle se poursuivra jusqu’à ce que nous obtenions gain de cause », a-t-il ajouté, en précisant que personne ne saurait se soustraire à la loi. Entre-temps, sous la pression des manifestants, la direction d’Interdesign s’est réunie avec le président de la CGTL et les responsables syndicaux concernés sans parvenir à une solution équitable, les employeurs ayant persisté dans leur refus de payer des indemnités aux employés licenciés. Par la suite, M. Ghosn a contacté le ministre du Travail, Assem Kanso, l’exhortant à intervenir sur-le-champ afin de trouver une solution à cette affaire, d’autant que des négociations préalables avaient eu lieu, sous l’égide du ministère, entre les parties en présence, à l’issue desquelles une solution avait été trouvée, a-t-il rappelé. « Or, a précisé M. Ghosn, la direction de la société n’a pas respecté ses engagements. » À noter que, lors de la manifestation, plusieurs employés ont brandi des chèques sans provision qui leur ont été remis par la société.