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Actualités - CHRONOLOGIE

Hôtellerie - Inauguration en grande pompe du complexe touristique « Mövenpick » Le prince al-Walid invite le gouvernement à élaborer un plan de développement(photo)

Des moyens grandioses ont été mis à contribution hier soir pour l’inauguration du grand complexe touristique et balnéaire Mövenpick, construit à Raouché à l’initiative de l’émir al-Walid ben Talal ben Abdel-Aziz. La cérémonie a eu lieu à 21 heures 30 en grande pompe en présence du président Émile Lahoud, de l’émir al-Walid, du chef du Législatif, Nabih Berry, du vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, du vice-Premier ministre, Issam Farès, et d’un millier de personnalités politiques et diplomatiques. Rien n’avait été épargné pour donner à l’inauguration de ce complexe un cachet particulier : feux d’artifice gigantesques, jeux de lumière et rayons laser ont illuminé le ciel du secteur situé en bord de mer. La présence du luxueux yacht du prince al-Walid, ancré au large du complexe touristique, donnait encore plus d’ampleur à l’événement. Le chef de l’État a tenu à assister personnellement à la cérémonie afin de bien marquer sa reconnaissance au prince al-Walid pour sa contribution à plusieurs projets de développement au Liban et afin de lui exprimer aussi ses remerciements pour le soutien qu’il a manifesté lors des attaques israéliennes contre l’infrastructure du pays il y a quelques années. Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, le prince al-Walid (qui détient la nationalité libanaise et qui est le petit-fils de Riad el-Solh) a tenu, d’entrée de jeu, à mettre en évidence l’importance de la présence du chef de l’État à la cérémonie. Il a transmis sur ce plan au président Lahoud les sympathies du roi Fahd d’Arabie saoudite et du prince héritier, Abdallah ben Abdel-Aziz. Soulignant qu’il suit de près la situation politique, économique et financière du Liban, le prince al-Walid a rendu un vibrant hommage à la sagesse manifestée par le président Lahoud dans sa gestion des affaires publiques. Le prince saoudien a souligné qu’il s’est fixé pour principe de ne pas évoquer la conjoncture économique dans le pays. « De ce fait, a-t-il déclaré, je ne commenterai pas le déficit financier annuel au niveau du budget de l’État, ni la question de la dette publique qui s’accumule, ni la situation économique délicate au Liban. » Et le prince al-Walid d’ajouter : « Compte tenu du souci que je manifeste pour l’économie du Liban et pour le bien-être du citoyen libanais, je suggère que le gouvernement élabore un plan quinquennal ou décennal afin de clarifier aux Libanais ainsi qu’aux investisseurs les grandes lignes de la conjoncture économique, tant en ce qui concerne la croissance prévue que l’évolution des recettes et des dépenses, et par voie de conséquence l’évolution du déficit annuel et de la proportion de la dette par rapport au PIB, pour chaque année du plan en question. » Le prince al-Walid a invité également le gouvernement à préciser comment évoluera la dette publique en comparaison avec son niveau actuel, estimé à 30 milliards de dollars. « Qui, parmi les personnalités présentes à cette cérémonie, pourrait préciser quel serait le volume de la dette publique dans quatre ou cins ans ?, s’est interrogé le prince saoudien. Le volume de la dette publique représentera-t-il toujours 170 pour cent du PIB au bout de la période considérée ? Le plan préconisé devrait prévoir tous les autres aspects économiques en rapport avec le secteur public et le timing de la privatisation de chaque secteur. La privatisation n’est pas une fin en soi. Son but est d’améliorer la gestion du service et d’accroître les recettes afin de diminuer une partie du poids de la dette publique. Nul mieux que notre ami Fouad Siniora n’est en mesure de mettre au point un tel plan quinquennal ou décennal. » Le prince al-Walid a, d’autre part, réfuté l’argumentation (avancée par le Premier ministre Rafic Hariri) selon laquelle le principe des plans quinquennaux ou décennaux constitue « un héritage du système socialiste ». « Un tel argument est illogique, a déclaré le prince al-Walid. Preuve en est que les États-Unis ont élaboré au début des années 90 un plan décennal pour réduire leur déficit annuel, de même que l’Arabie saoudite a élaboré un plan quinquennal. » Et d’ajouter : « Tout investisseur au Liban a le droit de chercher à se tranquilliser sur le sort de ses investissements et le gouvernement se doit d’apporter les assurances requises sur ce plan. Il existe un lien étroit entre l’investissement au Liban et la requête portant sur l’adoption de solutions économiques basées sur la transparence et le rationalisme ». Après avoir souligné qu’il se souciait de l’avenir du Liban, le prince al-Walid a déploré l’attitude de ceux qui « ont tenté de mettre en doute mon amour et mon dévouement pour le Liban ». Précisant qu’il avait entrepris de construire dans le centre-ville l’hôtel Four Seasons, le prince al-Walid a indiqué que le complexe Mövenpick emploiera plus de 600 Libanais, soit 99,1 pour cent du personnel. Notons que la superficie construite du complexe s’élève à 90 000 mètres carrés. L’hôtel compte 300 chambres ainsi que des salles de réunions et de conférences. Le complexe comprend également huit restaurants, un centre sportif de 4 000 mètres carrés ainsi que 72 chalets, un millier de cabines et une marina pouvant accueillir 140 bateaux de plaisance. Les travaux de construction ont été effectués en un temps record de 22 mois par l’entreprise libanaise MAN (de Michel Abi Nader). Les travaux maritimes ont été réalisés par l’entreprise de Joseph Khoury.
Des moyens grandioses ont été mis à contribution hier soir pour l’inauguration du grand complexe touristique et balnéaire Mövenpick, construit à Raouché à l’initiative de l’émir al-Walid ben Talal ben Abdel-Aziz. La cérémonie a eu lieu à 21 heures 30 en grande pompe en présence du président Émile Lahoud, de l’émir al-Walid, du chef du Législatif, Nabih Berry,...