Organisations - Jeunes Libanais et Palestiniens apprendront la tolérance et le dialogue L’Unesco lance un programme d’été destiné aux adolescents marginalisés

Protéger les adolescents de la délinquance. Qu’ils soient Libanais ou Palestiniens, les oubliés du développement profiteront du programme lancé hier à l’initiative de l’Unesco. Patronné par le ministère des Affaires sociales, ce projet conjoint de l’organisation onusienne, de l’Unrwa et de l’ONG Développement sans frontières mettra les jeunes les moins nantis à l’abri de la violence. Promouvoir la culture de la paix et la tolérance, tel est le principal but du séminaire entamé à l’Unesco, à Beyrouth. Première phase du projet lancé par l’organisme onusien, ce séminaire assurera la formation des moniteurs qui devraient encadrer plus de 1 500 adolescents originaires des régions périphériques libanaises et des camps palestiniens du Liban. Désignés comme des travailleurs sociaux, les moniteurs bénéficieront d’une formation couvrant divers domaines, notamment la planification, l’exécution et l’évaluation de projets. Les adolescents à risque profiteront de la deuxième phase du projet grâce à des programmes créés spécialement pour eux dans le cadre de camps d’été. L’initiative obéit aux recommandations et au plan d’action du sommet onusien Éducation pour tous. Des efforts non négligeables ont été déployés dans ce sens par le gouvernement libanais. Pourtant, certains jeunes, notamment au Liban-Sud et dans les camps palestiniens demeurent marginalisés. Ils font face à divers dangers comme la violence et la drogue. Plusieurs responsables libanais et onusiens ont pris part hier à la séance inaugurale du séminaire. Prenant la parole, le directeur régional pour le monde arabe de l’Unesco, Victor Billeh, a annoncé que « l’Unesco a lancé il y a deux semaines un centre régional de l’éducation ». Représentant l’Unrwa, Abdellatif Issa a relevé que cet organisme « œuvre depuis plus de cinquante ans à assurer des aides en matière de santé et d’éducation aux réfugiés palestiniens, un minimum permettant à la population des camps de rester en vie ». « Pour faire face au terrorisme et à la violence, l’Unrwa participera au programme lancé par l’Unesco, et qui a pour bases principales la tolérance et le respect de l’autre », a-t-il dit. Kassem Saad, directeur exécutif de l’ONG Développement sans frontières, a, pour sa part, souligné que « les camps d’été ont pour but de développer le dialogue chez les adolescents marginalisés ». « Les activités prévues donneront la chance aux jeunes de découvrir leurs capacités et talents », a-t-il poursuivi. Le ministre des Affaires sociales, Assaad Diab, qui a rendu hommage aux efforts déployés par l’Unesco, a entamé son message en appelant la communauté internationale à « protéger les enfants de Palestine et du Liban des agressions israéliennes ». Il a également souligné l’importance du « transfert des connaissances et du savoir-faire aux couches marginalisées de la population ». Le séminaire se poursuivra jusqu’à demain jeudi.