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Actualités - CHRONOLOGIE

Éducation nationale - Plus de 10 000 contractuels n’ont pas touché leurs salaires depuis janvier Un million de copies en souffrance attendent le bon plaisir de Siniora

La ligue des enseignants du secondaire public a décidé de maintenir son ordre de boycottage de la correction des épreuves officielles, jusqu’à la satisfaction de ses principales revendications. En chiffres, cela fait, à raison d’une dizaine de copies pour chacun des 120 000 étudiants intéressés, la suspension de la correction d’environ 1 million de copies. Cette nouvelle édition d’un conflit qui se pose depuis quelques années reflète, plus qu’autre chose, l’état de crise où se trouvent les finances publiques. Que réclament les enseignants du secondaire, au nombre d’environ 5 000 ? D’abord, l’introduction d’une indemnité équivalente à six échelons dans leur salaire de base. Il s’agit d’une ancienne demande que les ministres de l’Éducation nationale qui se sont succédé depuis quelques années, ont tous promis de satisfaire, mais qui demeure en suspens. Il faut savoir que la satisfaction de cette revendication n’entraîne aucune surcharge significative pour le Trésor, l’indemnité en question figurant au calcul des indemnités de fin de service. Mais les enseignants de l’Éducation nationale souhaitent l’inclure dans leur salaire de base pour la mettre définitivement à l’abri au cas où venait à être votée la fameuse loi sur la substitution, à la fonction administrative, de l’emploi contractuel, dans le secteur public. Cette nouvelle loi ne prévoit pas une telle indemnité, et les enseignants préfèrent prendre les devants. L’indemnité en question entre, pour un tiers environ, dans le montant des indemnités de fin de service touchées par les enseignants, et donc leur insistance sur ce point se comprend. Ce que les enseignants souhaitent obtenir, en second lieu, c’est le paiement des salaires de quelque dix mille contractuels de l’Éducation nationale. Eh oui ! Aussi incroyable que cela soit, ces derniers n’ont pas touché de salaires depuis janvier. En outre, les enseignants souhaitent obtenir le paiement des indemnités spéciales de 15 % destinées aux directeurs qui assurent 40 heures de travail par semaine, ainsi qu’aux titulaires de doctorats, et que le ministère des Finances n’a pas réglées cette année. Enfin, il y a la question de la mutuelle des fonctionnaires et de la couverture hospitalisation qu’elle assure au personnel enseignant. Des 130 milliards de livres prévues par le budget pour cette mutuelle, seuls 20 milliards de livres ont été effectivement engagés jusqu’à présent. De ce fait, des centaines de factures impayées s’entassent, en attendant que les crédits soient disponibles, et des centaines de demandes diverses, ayant rapport à l’hospitalisation, à des bourses scolaires, à des voyages, ne sont toujours pas honorées. On rappelle que les hôpitaux privés ont cessé de recevoir, à l’exception des cas extrêmement urgents, les malades soignés aux frais de l’État (mutuelle des fonctionnaires, ministère de la Santé, armée, FSI), en attendant que le ministère des Finances leur règle leurs arriérés de 2001. Réunis pour informer les délégués régionaux des résultats de leurs entrevues avec les ministres intéressés, les enseignants du secondaire public ont eu la surprise de voir arriver le ministre de l’Éducation nationale, Abdel Rahim Mrad. Ce dernier s’est joint à la réunion, et a promis qu’il défendrait le point de vue des enseignants à une rencontre qui se tiendra demain, jeudi, avec le Premier ministre et le ministre des Finances. Les résultats de cette réunion devraient normalement figurer à l’ordre du jour du Conseil des ministrees qui se tiendra l’après-midi du même jour. Les contractuels, qui font preuve de souplesse et sont prêts à voir certains de leurs dus, échelonnés, auraient également obtenu l’appui de Mme Bahia Hariri, présidente de la commission de l’Éducation nationale, qui examine ce matin l’une de leurs revendication spéciales. Notons que ce qui se passe à l’Éducation nationale est à l’image de la situation dans de nombreux autres secteurs de l’Administration. Ainsi, et pour la première fois de l’histoire de cette institution, les 155 milliards de livres du budget de l’Université libanaise n’ont toujours pas été engagées, alors que l’on est en juillet. Sur ce montant global, assurent des sources dignes de foi, seules 13,5 milliards de livres ont été engagées.
La ligue des enseignants du secondaire public a décidé de maintenir son ordre de boycottage de la correction des épreuves officielles, jusqu’à la satisfaction de ses principales revendications. En chiffres, cela fait, à raison d’une dizaine de copies pour chacun des 120 000 étudiants intéressés, la suspension de la correction d’environ 1 million de copies. Cette nouvelle...