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Actualités - CHRONOLOGIE

SÉCURITÉ - Rafles dans les camps de Beddaoui et de Nahr el-Bared Les Palestiniens livrent aux autorités des dizaines de repris de justice

Dans une initiative, dont le timing est forcément lié aux développements régionaux, certaines organisations palestiniennes ont remis aux autorités des dizaines de personnes réclamées par la justice libanaise. Un accord en ce sens aurait été conclu, il y a quelque temps, entre les commissions chargées de la sécurité dans les camps et les autorités. Celles-ci, pour des raisons d’ordre régional, sont obligées d’assurer, dans ces zones, « une sécurité par procuration », critiquée par certains milieux politiques, qui considèrent que les camps palestiniens se transforment de plus en plus en asiles pour repris de justice. Selon des sources non officielles, il y aurait plus de 500 mandats d’arrêt émis à l’encontre de Palestiniens, mais très peu auraient abouti à l’arrestation des personnes recherchées. Pour montrer leur bonne volonté et faire baisser la tension avec les autorités libanaises, des organisations palestiniennes, dont le FDLP, le FPLP et le Fateh, ont donc effectué depuis une semaine une série de rafles dans les camps de Beddaoui et de Nahr el-Bared au Nord, afin d’arrêter et de remettre à la justice libanaise des personnes qu’elle recherche. La nouvelle a été confirmée par des sources de sécurité, libanaises et palestiniennes, qui ont toutefois refusé de révéler le nombre de personnes désormais en état d’arrestation. Ce qu’on sait, c’est que ces personnes sont accusées de trafic de drogue et d’armes. Des procédures judiciaires seront donc engagées contre elles. Selon un responsable du Fateh, Abou Yasser, l’opération doit se poursuivre et s’étendre à tous les camps du Liban. Elle permettra, selon lui, de remettre aux autorités libanaises tout Palestinien dont l’implication dans des opérations louches sera vérifiée. C’est dire que les commissions palestiniennes qui se chargent des arrestations à l’intérieur des camps procèdent à leur propre enquête avant de passer à l’acte et effectuent ainsi un premier filtrage. Pour l’instant, seuls les présumés coupables de crimes de droit commun sont visés. Mais nul n’a encore évoqué la possibilité de remettre aux autorités le fameux Abou Mahjane ou ses adjoints, accusés par le Liban de crimes contre sa sécurité. Pour l’instant donc, l’opération, aussi importante soit-elle, reste limitée et, du côté palestinien, on cherche à en minimiser la portée, l’inscrivant dans le cadre de la coopération sécuritaire entre les commissions palestiniennes et les autorités libanaises. Mais les observateurs relèvent qu’elle intervient au moment où les informations américaines faisant état du passage au Liban de membres du réseau el-Qaëda se multiplient. Or, si el-Qaëda avait des sympathisants au pays du Cèdre, ils se trouveraient essentiellement dans les milieux palestiniens proches d’Abou Mahjane, comme l’avait déjà montré l’enquête sur les incidents de Denniyé. D’ailleurs, depuis cette enquête, les autorités libanaises ont à maintes reprises déclaré avoir éradiqué ce courant... sauf dans les camps palestiniens, qui restent hors de son contrôle. Est-ce pour devancer une éventuelle demande de la part des autorités que les organisations palestiniennes ont pris l’initiative de procéder à des arrestations ? Pour l’instant, il s’agit de montrer de la bonne volonté de la part des organisations palestiniennes, dans le cadre de l’application d’un accord conclu avec les autorités libanaises, à la suite des incidents entre les soldats postés à l’entrée du camp de Aïn el-Héloué et les Palestiniens du camp.
Dans une initiative, dont le timing est forcément lié aux développements régionaux, certaines organisations palestiniennes ont remis aux autorités des dizaines de personnes réclamées par la justice libanaise. Un accord en ce sens aurait été conclu, il y a quelque temps, entre les commissions chargées de la sécurité dans les camps et les autorités. Celles-ci, pour des...