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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Inquiétude à Beyrouth après la prise de position américaine concernant les missions de paix de l’Onu La Finul risquerait d’être démantelée en cas de veto US, fin juillet

Les milieux politiques locaux ont accueilli avec une certaine appréhension la décision des États-Unis de s’opposer, dimanche dernier, au renouvellement pour une période de six mois de la mission de paix de l’Onu en Bosnie. Washington menace en effet de saborder une à une les missions de paix onusiennes si le Conseil de sécurité ne donne pas son aval à l’impunité des soldats américains devant la Cour pénale internationale (CPI) qui a vu le jour lundi à La Haye mais que les USA ne reconnaissent pas. À la lumière de cette position américaine, les milieux politiques craignent que la Finul, née en mars 1978 et qui a survécu au retrait israélien en mai 2000, soit menacée de démantèlement en cas de veto US au renouvellement de son mandat, le 31 juillet. Ce mandat, comme tous les six mois, doit être soumis à un vote du Conseil de sécurité sur la base du rapport que le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan présentera à la mi-juillet, selon une source onusienne à Beyrouth. « Si la décision de proroger le mandat de la Finul n’est pas prise, il finira à minuit le 31 juillet. C’est tout », a déclaré à l’AFP Timour Goksel, conseiller politique et porte-parole de la Finul. Les 3 630 soldats de huit pays, dont aucun Américain, placés sous le commandement du général indien Lalit Tewari, devraient alors commencer à plier bagage. Parmi eux, selon le dernier décompte officiel au 21 juin, quelque 825 Indiens, 803 Ghanéens, 652 Ukrainiens, 587 Fidjiens, 474 Polonais, 235 Français, 51 Italiens et 3 Irlandais. Auquel il faut ajouter quelque 150 civils du personnel administratif, vivant pour la plupart côté israélien de la frontière. L’avenir de la Finul avait paru incertain après le retrait des troupes israéliennes du Liban-Sud, en mai 2000, en application de la résolution 425 votée en 1978, l’année de sa création. Militaires et diplomates, reconnaissant que les Casques bleus n’avaient jamais empêché les différentes interventions militaires d’Israël au Liban ni mis un terme aux opérations du Hezbollah, ne cachaient pas leur scepticisme. En fin de compte, la Finul a survécu. Elle a même été autorisée par le Conseil de sécurité à porter ses effectifs à un plafond de 7 900 hommes pour une période intérimaire. Mais elle n’a pas dépassé le maximum de 5 800 hommes en 2001, avant de retomber à un peu plus de 3 600, le niveau actuel, après le départ des contingents irlandais et finlandais. En janvier, M. Annan a fait avaliser par le Conseil de sécurité une réduction progressive des Casques bleus à 2 000 d’ici à la fin de l’année, en dépit des protestations du Liban qui voit dans la présence de la Finul un témoin utile des fréquentes violations de son espace aérien et naval par les Israéliens. À la mission de l’Onu à Beyrouth, où le représentant personnel de M. Annan au Liban, Staffan De Mistura, a ses bureaux, on se refusait hier à tout commentaire « sur des questions relevant du siège new-yorkais de l’Onu ». Le ministère des Affaires étrangères n’a pas voulu non plus commenter l’éventualité d’une disparition de la Finul. D’ici au vote à la fin du mois, la Finul continuera d’assurer sa mission, qui est d’« observer, de rendre compte et de réduire les tensions », a assuré un militaire de la Finul, sous réserve d’anonymat.
Les milieux politiques locaux ont accueilli avec une certaine appréhension la décision des États-Unis de s’opposer, dimanche dernier, au renouvellement pour une période de six mois de la mission de paix de l’Onu en Bosnie. Washington menace en effet de saborder une à une les missions de paix onusiennes si le Conseil de sécurité ne donne pas son aval à l’impunité des...