Opposition Assad cherche à perpétuer l’occupation du Liban, affirme le CPL

Le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) a commenté hier la récente déclaration du président syrien Bachar el-Assad, selon qui il est impossible de parvenir à des relations libano-syriennes en l’absence de relations interlibanaises saines. « Malgré son apparente simplicité, la déclaration du président syrien dépasse en implications tous ses autres discours concernant le Liban. Il est clair qu’il cherche à rendre impossible le retrait syrien du Liban, que ce soit actuellement, dans une année, dans dix ans, dans cinquante ans, ou même dans un siècle », affirme un communiqué publié hier par le CPL. « La Syrie maintient son hégémonie sur le Liban, le transforme en otage et ne manque aucune occasion d’y semer la zizanie dans le dessein de faire apparaître les Libanais comme autant d’ennemis prêts à s’entre-tuer. Elle impose à la vie politique libanaise la logique du troc de l’allégeance inconditionnelle à son régime contre des positions de force sur les plans politique, financier ou administratif et façonne l’État libanais à son image : un État de terreur, d’obéissance aveugle et d’intérêts personnels », poursuit le communiqué. Le CPL relève également l’insistance des responsables syriens à lier le retrait de leur armée à une demande du gouvernement libanais, qui « est incapable de se maintenir en place, ne serait-ce qu’une seule journée, contre la volonté du régime syrien ». Plus grave encore, poursuit le communiqué, est « la campagne visant à faire croire que le retrait syrien est une exigence exclusivement chrétienne et que le maintien de l’occupation est une exigence exclusivement musulmane. Surtout du fait de la synchronisation parfaite entre cette campagne orchestrée par Damas et exécutée par ses séides, et la récente déclaration du président syrien ». Le communiqué conclut en posant une série de questions à « la tranche de Libanais qui ont entrepris de défendre le maintien de l’hégémonie syrienne sur le Liban », notamment : « La Syrie réussira-t-elle indéfiniment à maintenir sa présence au Liban dans un contexte purement libanais, opposant ainsi une partie du peuple qui réclame la poursuite de l’occupation à une autre qui réclame la souveraineté nationale ? S’il est vrai que les Libanais sont assoiffés de sang et prêts à s’entre-tuer, s’il est vrai que le Liban aura éternellement besoin d’une armée étrangère pour y préserver la paix civile, ne serait-il pas utile de repenser la société libanaise afin de parvenir à une nouvelle formule nécessitant le recours constant à l’étranger ? »