Diplomatie - Le Comité international quadripartite se réunit mardi à Londres pour évaluer le discours de Bush Hammoud intensifie ses contacts avec ses homologues arabes

À la veille d’une réunion qui groupera demain mardi, en Grande-Bretagne, des représentants du Comité international quadripartite, et qui aura pour objet une évaluation de la nouvelle stratégie de paix annoncée par le président George Bush, le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, a effectué dès samedi une série de contacts avec un certain nombre de ses homologues arabes et avec le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa. M. Hammoud a notamment discuté avec ses interlocuteurs de la dernière position américaine à l’égard du conflit israélo-arabe, et du discours prononcé par le président Bush. Le chef de la diplomatie s’est également entretenu de la question avec ses homologues égyptien et jordanien, Ahmed Maher et Marwan Mouacher. Selon des sources diplomatiques libanaises citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, le but des contacts entrepris par Mahmoud Hammoud serait d’organiser des entretiens entre le président de la République, le général Émile Lahoud, et son homologue égyptien, Hosni Moubarak, ainsi qu’avec les autres chefs d’État arabes. Le chef de la diplomatie tente ainsi d’aménager une rencontre entre le président Lahoud et le prince saoudien, Abdallah ben Abdel-Aziz, promoteur de l’initiative de paix arabe que le président Bush a complètement occultée dans son dernier discours concernant la région. Pour en revenir à la réunion de mardi à Londres, il convient d’indiquer que ce sont de simples représentants, et non les ministres des Affaires étrangères des quatre États et instances concernés, qui se retrouveront dans la capitale britannique. Selon les sources susmentionnées, les participants à cette réunion sont : l’adjoint du secrétaire d’État américain pour les Affaires du Moyen-Orient, William Burns, l’émissaire russe pour le processus de paix, Andreï Vdovine, Miguel Angel Moratinos, délégué de l’Union européenne, et le coordonnateur des Nations unies pour les affaires du Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen. Mais le niveau de représentation ne diminue en rien l’importance de cette réunion du moment que les délégués de chacun de ces États ne cesseront de mettre au courant leurs supérieurs qui, à leur tour, donneront à leurs subalternes les instructions nécessaires. Certes, les pourparlers qui auront lieu à Londres ne seront pas décisifs dans la mesure où il s’agira surtout de débattre des idées de paix énoncées par le président Bush. Mais ce débat est d’autant plus important que l’UE n’a pas caché son désaccord avec Washington quant à sa volonté d’évincer Yasser Arafat du pouvoir dans les territoires palestiniens. Un autre point essentiel sera discuté au cours de cette réunion : les représentants du Comité quadripartite devront décider en effet de la date de l’organisation de la conférence internationale pour la paix au Proche-Orient. Celle-ci devrait se tenir en effet dans un proche avenir.