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Actualités - CHRONOLOGIE

Terrorisme - Le parti intégriste demeure dans le collimateur des responsables et des médias occidentaux Le Hezbollah dément des informations du « Washington Post » sur un renforcement de la coopération avec el-Qaëda

Tout semble indiquer que le Hezbollah demeure plus que jamais dans le collimateur, non seulement d’Israël, mais également des États-Unis et de plusieurs pays membres de l’Union européenne. Les responsables et les médias occidentaux rapportent en effet, régulièrement, des informations mettant en cause le parti intégriste dans des activités qu’ils qualifient de « terroristes ». Le Washington Post a ainsi affirmé hier que le Hezbollah et le réseau el-Qaëda élargissent leur coopération en matière de logistique et d’entraînement en vue de futurs attentats. Cette information a été aussitôt démentie par un haut responsable du parti intégriste à Beyrouth. Dans le même temps, un journal allemand a rapporté que Londres et Berlin œuvrent en vue d’inscrire le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne. Pour en revenir au Washington Post, il a indiqué, dans son édition d’hier, que le Hezbollah et el-Qaëda ont renforcé leur coopération en matière d’explosifs et de tactiques d’entraînement, de blanchiment d’argent, de contrebande d’armes et de filières de faux papiers. Le quotidien américain, qui cite des sources anonymes d’experts et de responsables européens et américains du renseignement, indique que cette coopération s’est élargie malgré le fait que « le mouvement chiite basé au Liban est financé par des organisations musulmanes chiites alors que le réseau el-Qaëda est principalement sunnite ». Des spécialistes du renseignement s’inquiètent de cette coopération qui pourrait renforcer encore plus les possibilités d’el-Qaëda d’attaquer des objectifs américains, écrit le Post. Selon le journal, « ce nouveau partenariat illustre l’évolution d’alliances décentralisées entre des groupes terroristes qui partagent un but commun, celui de forcer les États-Unis à se retirer du Proche-Orient et Israël à se retirer des territoires occupés ». Des responsables américains pensent qu’après le départ d’el-Qaëda d’Afghanistan, Oussama Ben Laden a autorisé ses troupes à s’allier à d’autres groupes islamistes, écrit le quotidien. Ben Laden ou les cadres de son organisation ont utilisé Internet pour transmettre ces instructions, rapporte le Post, citant un haut responsable de l’Administration Bush, qui a affirmé qu’il n’y avait « aucun doute possible » sur une coopération entre le Hezbollah et el-Qaëda en matière de logistique. Le démenti du Hezbollah À Beyrouth, le parti intégriste a catégoriquement nié hier toute coopération avec le réseau el-Qaëda et estimé que les « allégations » publiées par la presse américaine servaient « les objectifs de l’ennemi sioniste ». « Nous avons à plusieurs reprises affirmé qu’il n’existe aucune forme de coopération entre le Hezbollah et le réseau el-Qaëda, ni en matière de logistique et d’entraînement ni dans d’autres domaines », a déclaré le responsable du département de l’information du Hezbollah, cheikh Hassan Ezzeddine. « Les accusations et les allégations diffusées par les services de renseignements américains s’inscrivent dans le cadre de la campagne destinée à tromper l’opinion mondiale et à la soulever contre le Hezbollah, pour servir les objectifs de l’ennemi sioniste et couvrir les crimes qu’il commet contre le peuple palestinien », a affirmé cheikh Ezzedine. La liste européenne Notons, par ailleurs, que le journal dominical allemand Walt am Sonntag a rapporté que la Grande-Bretagne, soutenue par l’Allemagne, déploie des efforts en vue d’inscrire le Hezbollah sur la liste terroriste de l’UE. Toutefois, la Suède, la France, la Grèce, l’Espagne et la Belgique seraient opposées à une telle mesure, selon le journal allemand. Une décision unanime des quinze pays membres de l’UE est nécessaire pour inscrire le Hezbollah sur la liste terroriste, ce qui aurait pour conséquence la fermeture des représentations du parti intégriste en Europe et le gel de ses avoirs. L’UE, rappelle-t-on, avait ajouté le 17 juin dernier à sa liste d’organisations terroristes deux groupes palestiniens proches de l’OLP, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et les Brigades des martyrs d’al-Aqsa. L’affaire des otages Signalons, sur un tout autre plan, que le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a affirmé que son parti maintenait ses conditions sur l’échange de prisonniers avec Israël sous médiation allemande. Dans une interview publiée samedi par le quotidien as-Safir, sayyed Nasrallah a déclaré : « Il n’y a rien de neuf dans le dossier des négociations sur l’échange de prisonniers et des personnes détenues par les Israéliens. » Il a affirmé que le Hezbollah n’avait « rien donné » en échange de la libération, le 10 juin, d’un de ses membres, Mohammed al-Barzaoui, 39 ans, prisonnier d’Israël depuis 15 ans, et de récentes mesures pour améliorer les conditions de détention de deux dirigeants intégristes libanais enlevés par l’armée israélienne. « Aucune information sur le sort des trois soldats (israéliens) détenus par le Hezbollah depuis octobre 2000 n’a été donnée à qui que ce soit au monde, et l’offre tient toujours : Israël doit acquitter pour toute information le prix fixé précédemment par le Hezbollah », a souligné sayyed Nasrallah. Le Hezbollah a affirmé à maintes reprises qu’il ne fournirait d’informations que si l’État juif relâchait des militants libanais et palestiniens détenus sans jugement.
Tout semble indiquer que le Hezbollah demeure plus que jamais dans le collimateur, non seulement d’Israël, mais également des États-Unis et de plusieurs pays membres de l’Union européenne. Les responsables et les médias occidentaux rapportent en effet, régulièrement, des informations mettant en cause le parti intégriste dans des activités qu’ils qualifient de «...