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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Aridi dément l’existence d’une médiation syrienne Incident d’Ouzaï : la guerre verbale se poursuit

L’incident d’Ouzaï, au cours duquel M. Fadi Fawaz, conseiller du Premier ministre Rafic Hariri, et M. Walid Eido, député de Beyrouth, avaient été agressés, continue de susciter une vive polémique dans les cercles politiques. Alors que le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, dément l’existence d’une médiation syrienne entre les deux parties en conflit, à savoir M. Hariri et le Hezbollah, M. Eido a réaffirmé hier que cette affaire « sonne le glas de l’État de droit et des institutions ». Dans une interview accordée samedi à la radio Voix du Liban, le ministre de la Santé, Sleimane Frangié, a exprimé son refus de ce qui s’était passé, « surtout que les députés du Hezbollah ont voté en faveur du projet et que le problème social n’aurait jamais dû être politisé ». Cette crise aurait pu être évitée et il est inadmissible qu’un conseiller du chef du gouvernement soit agressé, a-t-il ajouté, soulignant qu’au Liban, « la loi n’est appliquée qu’à une tranche de la population ». De son côté, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Abdel Hamid Beydoun, a fermement dénoncé ce qui s’est passé, assurant que « le Liban tout entier condamne l’agression dont ont été victimes un député de la nation et le conseiller du Premier ministre ». Pour lui, « le problème aurait dû être réglé naturellement par le dialogue et sans aucun heurt ». « La région d’Ouzaï n’est pas en rébellion ouverte ou au-dessus de la loi. La situation dont souffre cette région ne peut être résolue par la construction de ponts qui ne servent qu’à remédier aux embouteillages. C’est surtout cela qui a provoqué la colère des habitants qui se demandent quel sort leur est réservé et s’ils seront isolés du reste du pays, surtout qu’un projet précédent, prévoyant la construction de 7 500 logements et d’une zone industrielle, n’a jamais vu le jour », a-t-il ajouté. Et de conclure : « Nous avons porté toutes ces appréhensions à la connaissance du Premier ministre qui nous a confirmé l’existence d’une stratégie globale pour cette région, assurant que personne ne cherche à l’isoler du reste du pays et que les fonds destinés à ce programme excèdent 200 millions de dollars américains. » Autre son de cloche chez le Hezbollah dont l’un des députés, Mohammed Raad, a estimé que M. Hariri cherche à tirer profit de l’incident. « Nous n’avons noté, auprès du gouvernement, aucune solidarité avec le point de vue du Premier ministre et ses accusations selon lesquelles le Hezbollah ne cherche qu’à percevoir des indemnisations. Le Hezbollah ne possède aucun bien-fonds à Ouzaï et ne réclame pas le paiement d’indemnités pour des évacuations », a ajouté M. Raad. Interrogé sur les raisons qui ont incité le Hezbollah à s’opposer à la construction du pont d’Ouzaï, il a répondu que « cet ouvrage ne fait pas partie du plan directeur d’Élyssar qui a été approuvé par le Parlement, qu’il n’est d’aucune utilité au niveau du développement ou de l’environnement et qu’il coûtera 28 millions de dollars au Trésor, contre 10 millions seulement pour la réfection de l’actuelle route principale ».
L’incident d’Ouzaï, au cours duquel M. Fadi Fawaz, conseiller du Premier ministre Rafic Hariri, et M. Walid Eido, député de Beyrouth, avaient été agressés, continue de susciter une vive polémique dans les cercles politiques. Alors que le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, dément l’existence d’une médiation syrienne entre les deux parties en conflit, à savoir M....