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Actualités - CHRONOLOGIE

Bkerké - Beaucoup de points en commun entre Kornet Chehwane et Michel Aoun Souheid : « Les réactions hostiles au communiqué de Los Angeles sont insipides et injustifiables »

Le député Farès Souheid a qualifié hier à Bkerké d’« insipides et injustifiables » les réactions hostiles au document final du congrès de l’Union maronite mondiale (UMM), qui s’est tenu à Los Angeles la semaine dernière. M. Souheid et le député Mansour el-Bone, de retour de Los Angeles après une escale à Paris durant laquelle ils se sont entretenus avec le général Michel Aoun, ont été reçus par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, en présence également de MM. Samir Frangié et Samir Abdel Malak. Les deux hommes ont informé le prélat maronite des résultats des travaux du congrès de l’UMM et des débats qui se sont tenus à Los Angeles. Ils ont également évoqué le climat positif qui a prévalu durant la rencontre avec le général Aoun. Une rencontre que M. Souheid a qualifié d’« excellente ». « Nous nous retrouvons sur plusieurs points avec le général Aoun. La rencontre a raffermi la relation », a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « Le général Aoun est en pleine forme et place les questions sous leur angle politique », sans toutefois préciser si ce « raffermissement » des liens signifie le retour du courant aouniste, élément formateur du groupe de Kornet chehwane, au sein de ce rassemblement politique. Réagissant par ailleurs aux déclarations des milieux loyalistes et prosyriens au lendemain de la parution du document final de l’UMM, M. Souheid s’est surtout étonné du ton employé pour dénoncer le communiqué. « Les propos qui ont été tenus durant la conférence ont déjà été exprimés au Parlement et repris par la presse », a-t-il indiqué. Selon le député de Kesrouan-Jbeil, le communiqué de Los Angeles se caractérise par plusieurs points : – Il consacre Bkerké comme autorité politique pour tous les maronites, résidents et émigrés. – Il se fonde sur l’Exhortation apostolique, laquelle mettait en évidence le rôle des chrétiens orientaux et arabes à la région et leur adaptation dans ce milieu. – Il fait du document de Kornet Chehwane la pierre angulaire de la pratique politique pour les émigrés, dans le sens où ce document a donné un contenu politique au discours libanais à l’étranger. « Ceux qui ont réagi l’ont fait avant de lire ces recommandations. Il suffit que quelques Libanais se réunissent à l’étranger et tiennent quelques discours aux États-Unis pour que certaines personnes soient prêtes à leur jeter la pierre et à accuser les chrétiens et les maronites de comploter. Et dire que l’État pourrait profiter de la vitalité des émigrés et des postes qu’ils occupent... Au contraire, il les a considérés comme des extraterrestres politiques et les a rejetés. Ces réactions sont un faux pas de la part de leurs auteurs », a-t-il poursuivi. Abi Nasr et Ghanem à Bkerké Rejetant l’accusation selon laquelle le communiqué de l’UMM « fait le jeu des Américains », M. Souheid a indiqué : « Les chrétiens ne cherchent pas à s’appuyer sur les États-Unis pour aller à l’encontre des intérêts des musulmans au niveau interne et des intérêts syriens au plan régional. Ils considèrent que leur seule garantie est le rétablissement de la coexistence au Liban pour parvenir à déterminer les concepts de souveraineté, d’indépendance et de liberté ». Il a enfin refusé de considérer la position actuelle du chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, comme un « point de repère ». Le patriarche maronite a, par ailleurs, reçu le député Nehmetallah Abi Nasr avec qui il a évoqué le décret sur la naturalisation, estimant que celle-ci ne devait revenir en dernière instance qu’aux ayants droit, et pas à n’importe qui. Concernant le communiqué final de l’UMM, M. Abi Nasr a affirmé que ce n’est pas la première fois qu’un congrès maronite réclamait la souveraineté et l’indépendance du Liban. « Cela s’est déjà produit à Mexico en 1976, puis à New York en 1981, puis de nouveau à Montréal en 1994 », a-t-il rappelé, étonné lui aussi par l’ampleur des réactions. M. Abi Nasr a critiqué les voix qui essayent de reléguer au second plan la question de la souveraineté en raison d’un timing jugé inopportun. « Le document de Taëf a souligné que le Liban est souverain, libre et indépendant. Treize ans sont passés depuis, et les gouvernements successifs n’ont pas œuvré pour la souveraineté ni appliqué le document (...). Or il y a un mécanisme prévu par l’accord. Si le gouvernement demande à la Syrie de retirer ses troupes et que celle-ci refuse, c’est le comité tripartite composé du Maroc, de l’Algérie et de l’Arabie saoudite qui doivent imposer l’application du document. Sinon, en cas d’échec, c’est l’affaire de la Ligue arabe, de l’Onu et de l’Union européenne », a-t-il conclu. Pour sa part, le député Robert Ghanem a évoqué devant le patriarche maronite ses réserves quant au point du document relatif au Syrian Accountability Act, le projet de loi réclamant le retrait syrien du Liban sous peine de sanctions, dont est saisi le Congrès US. M. Ghanem a estimé qu’aucune partie au Liban ne peut se permettre d’être radicale sous peine de créer une scission interlibanaise. « Je refuse d’être, en tant que chrétien maronite, un instrument aux mains du Congrès US et de l’Administration américaine alors que nous luttons pour survivre contre Israël. Tout le monde sait que c’est Israël qui contrôle les décisions américaines. La coexistence et l’entente nationale sont nos priorités et il ne saurait y avoir de division là-dessus », a-t-il indiqué. « Si l’on enlève cette clause, le document de Los Angeles ressemble à ceux de Kornet Chehwane », a-t-il conclu.
Le député Farès Souheid a qualifié hier à Bkerké d’« insipides et injustifiables » les réactions hostiles au document final du congrès de l’Union maronite mondiale (UMM), qui s’est tenu à Los Angeles la semaine dernière. M. Souheid et le député Mansour el-Bone, de retour de Los Angeles après une escale à Paris durant laquelle ils se sont entretenus avec le...