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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-France - Paris II au centre des entretiens du Premier ministre, lundi Hariri examinera avec Chirac la possibilité de lever 5 milliards de dollars d’aide

Le chef du gouvernement, Rafic Hariri, a quitté hier Beyrouth pour Paris où il aura lundi des entretiens avec le président français, Jacques Chirac, et le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin. M. Hariri a indiqué qu’il évoquerait avec M. Chirac la question de la réunion des bailleurs de fonds connue sous le nom de Paris II afin d’octroyer au Liban cinq milliards de dollars pour renflouer ses finances. « Je vais examiner avec M. Chirac la possibilité de réunir des bailleurs de fonds arabes et européens, qui débloqueront 5 milliards de dollars pour le Liban », a déclaré M. Hariri à l’AFP peu avant son départ pour Paris. « Nous cherchons à collecter cette somme, qui est l’équivalent de ce que nous pourrons obtenir de la privatisation des services publics que nous sommes en passe de lancer très bientôt, sous forme de crédits à des intérêts préférentiels », a-t-il ajouté. M. Hariri a en outre exprimé le souhait que le taux d’intérêt que devrait verser l’État libanais pour un emprunt futur pourrait être divisé par deux, à 6,5 % contre 13 % pour les prêts actuels. La dette publique libanaise s’élevait fin avril à environ 30 milliards de dollars, soit 180 % du produit intérieur brut (PIB). M. Chirac avait déjà réuni le 25 février 2001 à Paris au chevet du Liban la Banque mondiale et l’Union européenne, pour tenter de lui éviter une crise financière. Cette réunion avait été baptisée Paris I par les analystes. La nouvelle réunion des bailleurs de fonds que M. Hariri appelle de ses vœux est par avance intitulée Paris II, mais ni sa date ni le lieu où elle se tiendrait n’ont été fixés. Interrogé sur les conditions que le Liban doit remplir pour mériter cette énorme aide internationale, M. Hariri a énuméré « la privatisation, la baisse du déficit budgétaire, l’introduction de la taxe à la valeur ajoutée (TVA) ». « Il faut que nous montrions à la communauté internationale que nous sommes sérieux dans notre démarche et que nous sommes sur la bonne voie », a-t-il dit. Le gouvernement entend réduire de 10 % les dépenses publiques dans le budget 2003, grevé par le service de la dette qui s’élève à 3 milliards de dollars par an, soit la moitié du budget ou 20 % du PIB. Interrogé sur la privatisation de la téléphonie mobile, M. Hariri a répondu que celle-ci « aura lieu même s’il y a un retard d’un ou deux mois ». Une source proche de France Télécom, qui détient près des trois quarts des parts de Cellis, a déclaré à l’AFP qu’« on peut soupçonner qu’en fait de privatisation, le véritable objectif du gouvernement était de nous exproprier, au profit d’intérêts financiers locaux ou arabes ». Le Premier ministre a affirmé par ailleurs que le problème du barrage de Chabrouh, auquel s’est heurtée une autre firme française, Dumez-GTM (travaux publics), serait « bientôt réglé ». Pour avoir refusé de baisser davantage ses prix, la filiale de Vinci risque de perdre un contrat de 44 millions de dollars, bien qu’elle ait remporté l’appel d’offres pour la construction du barrage.
Le chef du gouvernement, Rafic Hariri, a quitté hier Beyrouth pour Paris où il aura lundi des entretiens avec le président français, Jacques Chirac, et le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin. M. Hariri a indiqué qu’il évoquerait avec M. Chirac la question de la réunion des bailleurs de fonds connue sous le nom de Paris II afin d’octroyer au Liban cinq milliards de dollars...