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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidence - Entretiens libano-tchèques consacrés au développement des relations bilatérales Lahoud-Havel : convergences de vues sur le P-O(photo)

En République tchèque comme en Slovaquie, les entretiens du chef de l’État ont porté avant tout sur le développement des relations bilatérales et des échanges entre les deux pays, expertises industrielle et agricole, côté tchèque, commercial et bancaire, côté libanais, sans oublier le volet culturel, qu’illustre notamment la présence, à Prague, de nombreux étudiants libanais. Au cours d’une conférence de presse conjointe tenue hier, en milieu de journée, les deux présidents Émile Lahoud et Vaclav Havel ont noté l’excellence des rapports entre les deux pays. Sur les plans régional et international, les points de vue entre les présidents Lahoud et Havel étaient convergents. Ainsi, ils sont convenus qu’une conférence internationale sur le Proche-Orient devrait avoir lieu « dans les meilleurs délais », faute de quoi un retard pourrait avoir des conséquences sur la « stabilité régionale ». Sans être d’accord sur l’utilité de l’initiative du président Bush, considérée comme « positive » par M. Havel, les deux chefs d’État ont assuré qu’un arrangement entre Israël et les Palestiniens « ne peut être obtenu qu’à la table des négotiations ». MM. Lahoud et Havel sont enfin convenus que Washington dispose encore d’assez de temps pour intervenir avant les prochaines législatives. Le président Lahoud a insisté, pour sa part, sur l’importance de baser tout règlement de la crise régionale sur les résolutions internationales. Il a ajouté que l’initiative de paix arabe lancée au sommet de mars dernier, à Beyrouth, ne dit pas autre chose, et correspond point par point aux résolutions de l’Onu, au point d’en être une redite. Cette initiative, a-t-il rappelé, a été adoptée à l’unanimité. Le chef de l’État a répété que le discours du président Bush contient des vues sur l’avenir, mais hélas, aucun calendrier précis d’exécution. La conférence sur la situation au Proche-Orient devrait « avoir un ordre du jour clairement défini à l’avance, ainsi qu’un calendrier des travaux », a précisé de son côté M. Havel devant la presse. Le président tchèque a également souligné « l’importance de la participation à la conférence de représentants des différentes parties intéressées » et l’existence d’une « unanimité internationale sur la nécessité de l’instauration d’un État palestinien indépendant ». La République tchèque est disposée à accueillir une table ronde ou une conférence de nature à aider les deux parties à progresser dans les négociations, a encore dit le chef de l’État tchèque. La nécessaire solidarité La situation interne au Liban n’était pas complètement absente des sujets abordés dans la conférence de presse. Ainsi, soulignant le rôle essentiel joué par la solidarité intercommunautaire dans la libération de la bande frontalière occupée, le chef de l’État a affirmé qu’en ce moment cette même solidarité est nécessaire pour faire face à une période économique difficile. Les deux chefs d’État s’étaient d’abord réunis en tête à tête dans la citadelle historique de Prague, siège de la présidence de la République. Cette réunion avait été suivie d’une séance de travail élargie, en présence de tous les membres de la délégation libanaise, notamment de MM. Issam Farès, vice-président du Conseil, et Mahmoud Hammoud, ministre des Affaires étrangères, ansi que du ministre tchèque des AE Rodolphe Jindrak, de hauts fonctionnaires tchèques, ainsi que de l’ambassadrice tchèque au Liban Eva Philippi et de l’ambassadeur libanais à Prague Zouheir Kazzaz. L’après-midi, le chef de l’État devait se réunir avec le Premier ministre tchèque, Vladimir Spidla, en présence de M. Farès, puis rencontrer les chefs des missions diplomatiques arabes accréditées à Prague, ainsi que des notables de la colonie libanaise. En soirée, un dîner de gala a été offert en l’honneur du président Lahoud et des membres de la délégation libanaise. Le chef de l’État était arrivé mercredi à Prague, où il avait reçu un accueil chaleureux de la part de son hôte, Vaclav Havel, qui a rappelé qu’il avait été lui-même l’invité du Liban en 1997. « J’ai beaucoup entendu parler de Prague, a commenté le chef de l’État, au spectacle de la ville. Mais la réalité dépasse mes attentes. C’est véritablement une belle ville, riche d’histoire et de civilisation. » Par ailleurs, le président Lahoud devait saisir l’occasion d’une rencontre avec la presse pour remercier l’ambassadrice Eva Philippi de ses efforts en vue du succès de la visite, et noter que M. Vaclav Havel avait « beaucoup d’amis au Liban ». Et quelques lecteurs. Pour sa part, Mme Andrée Lahoud a pu, avec des membres de la délégation, visiter les monuments historiques de la ville, ses vieux quartiers ainsi que la cathédrale.
En République tchèque comme en Slovaquie, les entretiens du chef de l’État ont porté avant tout sur le développement des relations bilatérales et des échanges entre les deux pays, expertises industrielle et agricole, côté tchèque, commercial et bancaire, côté libanais, sans oublier le volet culturel, qu’illustre notamment la présence, à Prague, de nombreux étudiants...