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Actualités - CHRONOLOGIE

DOSSIER RÉGIONAL - Les États-Unis partisans d’une ligne politique modérée au Proche-Orient L’aide économique à Beyrouth tributaire d’une réorientation de la diplomatie libanaise

Selon des sources gouvernementales citées par notre chroniqueur diplomatique, Khalil Fleyhane, l’ambassadeur américain à Beyrouth prodigue ses conseils en privé aux Libanais qui veulent bien l’entendre, les invitant en particulier à constituer un lobby aux États-Unis pour que leur voix soit entendue à Washington. Vincent Battle s’étonne d’ailleurs que les Libanais ne se soient pas déjà organisés en groupe de pression alors que nombre d’émigrés occupent des postes importants dans les domaines économique et financier en particulier. L’ambassadeur donne un autre conseil à ses interlocuteurs : le Liban ne doit pas s’attendre à profiter de l’aide financière internationale tant que sa ligne politique ne correspond pas au moins à celle des pays arabes amis des États-Unis. M. Battle relève du reste que ce sont ces pays-là qui sont consultés par Washington quand il s’agit d’élaborer la décision politique américaine concernant le Moyen-Orient. Se basant ainsi sur les propos que tient le diplomate, les mêmes sources se disent pessimistes quant aux promesses d’aide au Liban faites par les pays donateurs qui ne peuvent se permettre de mécontenter les États-Unis. Pour tout dire, il est clair que les relations diplomatiques entre Beyrouth et Washington sont loin d’être au beau fixe. De fait, le gouvernement libanais a refusé jusqu’à présent de répondre aux vœux de l’Administration américaine qui n’a cessé de réclamer le déploiement de l’armée à la frontière avec l’État hébreu ou encore l’arrêt des opérations du Hezbollah dans le secteur des fermes de Chebaa. Les sources gouvernementales susmentionnées soulignent d’autre part que les relations personnelles entre certains responsables libanais et américains n’ont aucune espèce d’influence sur l’orientation de la politique US au Liban, et qu’il convient donc de revoir les relations entre Beyrouth et Washington par le biais des diplomates et d’experts représentant les deux parties. Les États-Unis tiennent compte toutefois de la spécificité du tissu social libanais caractérisé notamment par le pluralisme communautaire. Ils sont aussi conscients de la situation complexe qui prévaut au Sud. Impossible en effet de dissocier le sort de cette région de l’ensemble de la crise régionale. C’est d’ailleurs pour ces raisons que Washington ne traite pas avec le gouvernement libanais comme il traite avec l’Autorité palestinienne. Les mêmes sources constatent également que l’Administration américaine fait de tout pour éviter au Liban une nouvelle invasion israélienne. Elle tente aussi de régler pacifiquement un problème que le Premier ministre israélien Ariel Sharon cherche à résoudre par la force militaire. D’où les appels incessants à la retenue que lancent les États-Unis dès que la tension monte à la frontière libano-israélienne.
Selon des sources gouvernementales citées par notre chroniqueur diplomatique, Khalil Fleyhane, l’ambassadeur américain à Beyrouth prodigue ses conseils en privé aux Libanais qui veulent bien l’entendre, les invitant en particulier à constituer un lobby aux États-Unis pour que leur voix soit entendue à Washington. Vincent Battle s’étonne d’ailleurs que les Libanais ne...