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Actualités - CHRONOLOGIE

L’attitude des manifestants suscite un tollé dans les milieux politiques

Le comportement des manifestants et des partisans du Hezbollah, hier, à Ouzaï, ainsi que l’agression perpétrée contre le conseiller de M. Rafic Hariri, Fady Fawaz, et contre la voiture du député Walid Eido, ont suscité un tollé dans les milieux politiques et parlementaires. Le chef du Législatif, Nabih Berry, a stigmatisé l’attitude des contestataires de la banlieue-sud. Recevant M. Eido – venu lui exposer les faits – M. Berry a souligné que « les efforts déployés par certains en vue de faire valoir leurs droits ne devraient pas se faire au détriment des droits des autres parties ». Et le président de la Chambre de relever que M. Eido représente, en sa qualité de membre du Parlement, « tout le peuple libanais, dont notamment les manifestants à Ouzaï ». De son côté, M. Eido (membre du bloc parlementaire de M. Hariri), a sonné le glas de l’État de droit et des institutions. « J’espère que ce qui s’est produit constituera une leçon pour ce pays, afin que nous sachions comment édifier l’État de droit et des institutions », a déclaré M. Eido. M. Nabil de Freige, député de Beyrouth (également membre du bloc Hariri) a déclaré que « l’agression perpétrée contre un député constitue une atteinte contre l’ensemble du Parlement et contre tout député, qu’il soit loyaliste ou opposant ». « Sommes-nous ou non dans un pays démocratique ?, s’est interrogé M. de Freige. Ce n’est pas en ayant recours à de tels procédés que l’on pourrait contester un projet déterminé. Nous demandons à la direction générale des FSI d’ouvrir une enquête en vue de dévoiler l’identité de ceux qui ont lancé des pierres contre le poste de gendarmerie. Au cas où une enquête n’est pas ouverte à ce propos, nous adresserons une question écrite aux responsables de la sécurité ». M. Atef Majdalani, député haririen de Beyrouth, a souligné pour sa part que « des ponts ont été construits dans diverses régions du pays et ont porté préjudice à la population de ces régions sans pour autant qu’il y ait contestation car les habitants en question ont pris en considération l’intérêt public ». « Comment expliquer cette fronde à Ouzaï alors que nous avions tenu compte de la situation difficile des habitants de cette région qui ont squatté des biens-fonds publics et privés tout en profitant, de manière quasi gratuite, des services publics, tels que l’électricité, l’eau ou le téléphone ? Mais en dépit de tout, ces habitants ne cessent de s’opposer au développement ». M. Majdalani a, d’autre part, déploré « la présence timide des forces de l’ordre dans la région (à Ouzaï), alors que le commandement des FSI était parfaitement conscient du fait que la situation risquait de se dégrader ». Le député de Beyrouth a également déploré le fait que les FSI n’aient pas empêché « l’agression contre notre collègue Walid Eido et contre M. Fady Fawaz ». Le ministre de la Santé, Sleiman Frangié, a déclaré de son côté : « Nous sommes en faveur de la résistance, mais nous nous opposons à de tels agissements qui portent préjudice aussi bien à la résistance qu’à l’État ». M. Marwan Hamadé, ministre des Déplacés et député du Chouf, a souligné que l’agression contre M. Fawaz « porte atteinte à la crédibilité de l’État pour ce qui a trait à l’exécution des projets de développement ». « Une telle agression, a ajouté M. Hamadé, porte préjudice aussi aux habitants qui bénéficient de l’impact de ces projets ». M. Kabalan Issa el-Khoury s’est déclaré « surpris de l’attitude des habitants et des jeunes de la région d’Ouzaï ». « Ces agissements, a-t-il déclaré, mettent en évidence la faillite du pouvoir et l’échec du projet d’édification de l’État, comme l’ambitionne le président de la République ». M. Sami Khatib, député de la Békaa-Ouest, a affirmé pour sa part que ce qui s’est produit hier à Ouzaï constitue « un obstacle au processus de développement ». Par ailleurs, le président de l’Ordre des ingénieurs, Sobhi Bsat, a vivement condamné l’agression perpétrée contre M. Fawaz. L’association des anciens des universités des États-Unis a également stigmatisé l’agression et a demandé aux responsables des forces de l’ordre d’arrêter les coupables. Enfin, le président du syndicat des entrepreneurs, Fouad el-Khazen, a souligné, dans un communiqué de presse, que le projet de construction d’un pont à l’entrée sud de Beyrouth (Ouzaï) constitue un projet vital pour faciliter la liaison entre Beyrouth et les régions méridionales du pays. « Le projet, a déclaré M. Khazen, a été adjugé sur des bases favorables à l’État, d’autant qu’il ne prévoit pas d’expropriations et qu’il ne porte préjudice à personne. Nous sommes surpris de constater que certaines personnes s’opposent à un tel projet qui est vital pour le développement des régions sud. » Murr insiste à faire toute la lumière sur l’incident d’Ouzaï Le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a insisté hier pour que « toute la lumière soit faite sur l’incident qui a eu lieu à Ouzaï ». Il a en outre souligné la nécessité d’évaluer le rôle que « les éléments des FSI ont joué dans ce cadre ». Le ministre a mis l’accent dans ce contexte sur l’importance de la tâche des forces de l’ordre « dans la préservation de la sécurité ». M. Murr a tenu ces propos alors qu’il présidait une réunion du conseil de commandement des Forces de sécurité intérieure dans son bureau, au ministère. Les participants à la réunion sont également convenus d’entretenir le climat sécuritaire adéquat en vue de promouvoir la saison touristique dans le pays. C’est ainsi que les forces de l’ordre feront circuler des patrouilles 24 heures sur 24 « pour assurer le confort des citoyens, des émigrés, des touristes arabes et étrangers qui visiteront le Liban durant l’été ». La police touristique aura un rôle important à jouer dans ce cadre dans la mesure où elle sera chargée de recueillir les plaintes des étrangers tout au long de la saison estivale. Des patrouilles seront également prévues à cette fin. Parmi les autres résolutions prises à l’issue de cette réunion, certaines concernent « la campagne de destruction de tous les champs de cultures illégales dans le cadre du plan d’éradication totale de la drogue au Liban ». Le conseil de commandement des FSI souligne d’autre part sa détermination à mettre en application la deuxième partie de la décision du Conseil des ministres relative à l’interdiction à la circulation, des véhicules fonctionnant au mazout. Enfin, le communiqué de l’instance sécuritaire a insisté sur la discipline que les agents de l’ordre sont tenus de respecter, notamment dans leur façon de se comporter avec les citoyens.
Le comportement des manifestants et des partisans du Hezbollah, hier, à Ouzaï, ainsi que l’agression perpétrée contre le conseiller de M. Rafic Hariri, Fady Fawaz, et contre la voiture du député Walid Eido, ont suscité un tollé dans les milieux politiques et parlementaires. Le chef du Législatif, Nabih Berry, a stigmatisé l’attitude des contestataires de la banlieue-sud....