Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

PHOTOGRAPHIE - 40 clichés en noir et blanc et 22 en couleurs «Architectures africaines», de Samir Saddi, à l’USJ(PHOTO)

Jusqu’au 30 juin à l’USJ (campus des sciences humaines, rue de Damas) et dans le cadre du Mois de la photo, l’architecte et photographe Samir Saddi présente 40 clichés en noir et blanc et 22 en couleur rassemblés autour du thème «Architectures africaines». Réalisés en 1978 et 1995, ils ont été exposés une première fois en 1982 à l’Usek, où Samir Saadi était professeur d’architecture. Depuis, celui-ci a quitté le Liban pour le Canada, les pays arabes et l’Afrique. Pendant son séjour à Abidjan, il décide, en 1978, de traverser le continent dans sa partie ouest, jusqu’à Gibraltar. Il sillonne la Côte d’Ivoire, le Niger, le Mali et le Burkina-Faso à la recherche de l’architecture vernaculaire. Les «pays dogon», cachés derrière une immense falaise, nécessitent deux jours de marche pour y accéder, mais la découverte est de taille : «Les Dogons ont développé dans leurs constructions une cosmogonie fabuleuse, explique-t-il. Chez eux, rien n’est gratuit. Par exemple, le cercle représente le cosmos et le carré, l’habitat. Ces deux entités sont toujours en osmose.» L’étrange toguna, la «case à palabres», est «un espace où le plafond, à un mètre de hauteur, oblige les sages et les habitants du village à débattre des différends assis, ce qui tempère les colères et les accrochages. Les Dogons sont profondément pacifistes». Dans cette exposition, il faut aussi accorder de l’attention aux photographies des villages senofo de la Côte d’Ivoire, des mosquées du Mali et du Burkina-Faso, des cases en poterie du Niger et des greniers en paille du Burkina-Faso. Les clichés, impeccables, révèlent à la fois l’œil de connaisseur de l’architecte et la passion du photographe. Quant aux clichés réalisés en 1978 et en 1995 au Maroc, au Sahara, en Algérie et en Tunisie, ils s’attardent davantage sur des espaces d’aspect général (dunes, oasis, village de pêcheurs, campements), même si ceux pris en Tunisie constituent un autre gros plan sur des détails architecturaux. Ces «Architectures africaines», par la richesse de l’information qu’elles offrent et par le rendu très intéressant du noir et blanc comme de la couleur, sont un voyage étonnant à travers l’habitat traditionnel. Samir Saddi continue d’ailleurs de s’y intéresser de près, à Dubaï et au Liban, espérant bientôt constituer un livre autour du vernaculaire de son pays. D.G.
Jusqu’au 30 juin à l’USJ (campus des sciences humaines, rue de Damas) et dans le cadre du Mois de la photo, l’architecte et photographe Samir Saddi présente 40 clichés en noir et blanc et 22 en couleur rassemblés autour du thème «Architectures africaines». Réalisés en 1978 et 1995, ils ont été exposés une première fois en 1982 à l’Usek, où Samir Saadi était...