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Actualités - CHRONOLOGIE

Ressources hydrauliques - Pour une meilleure gestion de la demande Forum sur la valeur économique de l’eau

«L’humanité peut supporter bien de privations, mais personne ne peut vivre sans eau. » Ce constat « tellement réel dans sa simplicité », dira le sénateur canadien Pierre De Bané, est d’autant plus important pour la région du Moyen-Orient, le Maghreb jusqu’aux pays du Golfe que « la situation frôle parfois l’état du drame ». En sa qualité de président du Forum sur la valeur économique de l’eau, le sénateur canadien d’origine libanaise a donné le ton hier, lors de la séance inaugurale de ce rassemblement international, en rappelant que la rareté de cette ressource est accompagnée d’une croissance rapide et non contrôlable des facteurs humains et sociaux. D’où la nécessité de mettre en place un système « juste » assurant la contribution de chacun en relation avec son prélèvement et la participation de tous à une gestion rationalisée de la demande. Organisé par le Centre de recherches pour le développement international du Canada (CRDI), en partenariat avec l’Agence canadienne de développement international (ACDI), le gouvernement du Japon et la direction des Ressources hydrauliques et électriques du Liban, ce forum qui s’étendra sur trois jours a regroupé des spécialistes de l’eau, appartenant à neuf délégations arabes du Maghreb et du Moyen-Orient. Objectif : encourager le dialogue et l’échange de stratégies ainsi que l’apprentissage de diverses techniques pour préserver l’eau, l’économiser et en rationaliser les diverses utilisations. Un défi auquel s’attelle le CRDI depuis sa création, en 1970, œuvrant en permanence à faciliter les échanges entre les gens du même métier, dans le but d’apporter des solutions efficaces et adaptées. Il s’agit, comme l’a fait remarquer le directeur du bureau de partenariat et du développement des affaires au sein du CRDI, Alain Berranger, « de réduire le fossé entre le savoir et les décisions ». Devenu une denrée plus rare et fragile, « l’or blanc », comme il est convenu de l’appeler, doit désormais être regardé comme un bien économique, s’accordent à dire les experts. La rareté qui le caractérise lui confère précisément une valeur se traduisant par des coûts d’exploitation et d’équipement de plus en plus élevés. D’où un rôle plus actif de la part de l’usager qui doit prendre conscience de cette valeur et pouvoir l’apprécier à juste titre. Tels sont les principaux thèmes qui devront être élaborés au cours de ces journées de discussion. Ce forum permettra en outre aux différents participants d’aborder, ensemble, tous les aspects de la valeur économique de l’eau dans le but d’établir un agenda d’actions valables pour la région. Car, si l’eau – sujet pourtant mobilisateur et primordial – « est souvent considérée comme acquise par les populations de la région », note M. De Bané, il n’en reste pas moins que cette ressource doit nécessairement mobiliser l’attention de tous. Experts, environnementalistes mais aussi consommateurs du quotidien sont appelés à joindre leurs efforts de rationalisation et de protection de la ressource, ajoute le sénateur canadien. Au Liban, le problème se pose en termes de défis auxquels doit faire face l’administration libanaise, sans plus tarder. Il s’agit, du problème de la prévention de l’environnement, celui de l’exploitation des eaux souterraines, de la création de nouveaux offices autonomes des eaux, et enfin, celui de la privatisation de ce secteur que compte entreprendre le gouvernement libanais. « D’où l’utilité de ce forum qui s’emploiera à proposer des approches d’application des politiques de tarification de l’eau tout en exposant les différentes étapes nécessaires à la mise en œuvre de ces politiques », affirme le directeur général des Ressources hydrauliques et électriques, Fadi Comair. Quels sont les principes et recommandations à adopter pour parvenir à une politique de tarification de l’eau plus efficace ? Et quelle serait la meilleure stratégie financière à suivre ? Telles sont les questions fondamentales auxquelles ce forum tentera d’apporter des réponses concrètes, à la lumière de certaines expériences réussies en ce domaine. « Cela dépendra toutefois des prises de décisions claires et fermes et des gouvernements et des institutions financières qui doivent instaurer des réformes complémentaires dans les domaines du coût d’évaluation de l’eau, du financement et du règlement », précise M. Comair qui met l’accent sur l’impact du métrage et du prix total de la tarification sur la consommation. « Ainsi, dit-il, le secteur privé doit jouer un rôle important. Ce rôle est cependant limité et devrait être entrepris d’une manière pragmatique et équilibrée pour répondre aux défis spécifiques. » Je. J.
«L’humanité peut supporter bien de privations, mais personne ne peut vivre sans eau. » Ce constat « tellement réel dans sa simplicité », dira le sénateur canadien Pierre De Bané, est d’autant plus important pour la région du Moyen-Orient, le Maghreb jusqu’aux pays du Golfe que « la situation frôle parfois l’état du drame ». En sa qualité de président du Forum...